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Hospitalisation de court séjour : quelle accessibilité ?

Publié le 23/03/2012

La moitié des hospitalisations de court séjour ont eu lieu à moins de 20 minutes du domicile des patients en 2010, indique une étude menée par l'Insee et par la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees).

En 2010, 11 millions de personnes, soit 17% de la population, ont été hospitalisées en court séjour en médecine, chirurgie ou obstétrique en France. Cela représente 16 millions de séjours, certaines personnes ayant été hospitalisées plusieurs fois dans l'année.

"La moitié des patients ont été accueillis à moins de 21 minutes de leur domicile, un quart à moins de 11 minutes et un quart à plus de 37 minutes", précise Franck Evain (Drees), Mélanie Bigard et David Levy (Insee) dans cette étude publiée le 20 mars 2012 sur le site de l'Insee

En fonction des spécialités...

La chirurgie orthopédique, les endoscopies digestives, la cardiologie et la pédiatrie médicale représentaient chacune plus d'1 million de séjours en 2010. A l'opposé, les soins aux grands brûlés, l'assistance médicale à la procréation (AMP) et les chirurgies thoraciques, vasculaires et infantiles correspondaient chacune à moins de 100.000 séjours.

L'étude montre que le temps nécessaire à un patient pour se rendre de son domicile à un établissement de santé est généralement plus court pour les pathologies les plus fréquentes.

Parmi les séjours nécessitant des temps de trajet médians faibles figurent les accouchements (820.000 en 2010), la moitié des patientes ayant mis moins de 17 minutes pour se rendre à l'hôpital. Le temps d'accès le plus court a été observé pour les interruptions volontaires de grossesse (IVG) avec 16 minutes.

Pour la majorité des autres spécialités, le temps médian est compris entre 18 et 24 minutes.

Seules six spécialités (500.000 séjours) ont des temps plus élevés: environ 30 minutes pour la chirurgie thoracique et vasculaire, 33 minutes pour la neurochirurgie, la chirurgie cardiaque et l'assistance médicale à la procréation, et 55 minutes pour les soins aux grands brûlés.

Toutes spécialités confondues, le temps médian d'accès à un établissement de santé s'échelonne de 9 à 42 minutes selon le territoire de santé. Dans 26 des 106 territoires de santé, le temps médian est inférieur à 20 minutes alors qu'il est supérieur ou égal à 30 minutes dans 16 territoires "plus ruraux" (Corse, Deux-Sèvres, Dordogne, Ariège, Lot, Indre, Lozère,...). Pour le Gers et les Alpes-de-Haute-Provence, il est supérieur à 40 minutes. Ces disparités restent globalement les mêmes pour chaque spécialité.

... et des territoires

En rapprochant les cartes de temps d'accès et de densité (de 19 à 73 lits pour 10.000 habitants selon le territoire de santé et 40 lits au niveau national), les auteurs constatent que "parmi les territoires de santé disposant de moins de 30 lits pour 10.000 habitants, près de la moitié ont un temps d'accès médian supérieur à 30 minutes". Inversement, "parmi les 35 territoires ayant une densité supérieure à 40 lits pour 10.000 habitants, aucun n'a un temps d'accès médian de plus de 30 minutes".

Seuls les quatre territoires composant la grande couronne de la région Ile-de-France (Essonne, Seine-et-Marne, Val-d'Oise et Yvelines) "semblent faire figure d'exception" car ils disposent d'une offre de soins relativement faible au regard de la population résidente, mais leurs temps d'accès aux soins apparaissent pourtant parmi les plus courts.

Moins l'offre est diversifiée, plus le temps médian d'accès à l'ensemble des spécialités augmente. Les territoires ayant des temps médians faibles disposent souvent d'un centre hospitalier universitaire (CHU).

Les auteurs ont ensuite classé les territoires en fonction de la proportion des résidents y étant hospitalisés et de leur attractivité (pourcentage des patients résidant hors du territoire). Parmi les territoires qualifiés "à flux sortants" (peu autonomes et peu attractifs) figurent des territoires ruraux comme le Gers, la Haute-Loire, l'Oise-Est, la Lozère, la Dordogne, la Meuse, l'Ariège et le Loir-et-Cher.


Source : infirmiers.com