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Grippe A en Nouvelle-Calédonie : Des infirmiers de la réserve sanitaire envoyés en renfort

Publié le 24/08/2009

Les ministères de la santé et de l'intérieur ainsi que le secrétariat d'Etat de l'outre-mer ont annoncé vendredi dans un communiqué commun l'envoi de renforts humains et matériels en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française, pour faire face à la grippe A(H1N1).

Environ 20.000 personnes auraient été touchées par la grippe A(H1N1) en Nouvelle-Calédonie, dont trois sont décédées, selon des données du gouvernement de la collectivité d'outre-mer (COM) sui generis, qui n'ont pas encore été confirmées par la ministre de la santé, Roselyne Bachelot, ni par l'Institut de veille sanitaire (InVS). Dans son dernier bilan établi jusqu'à mardi, l'InVS fait état de 311 cas de grippe A(H1N1) confirmés en Nouvelle-Calédonie, dont 250 cas communautaires, note-t-on.

En Polynésie française, un décès chez un porteur potentiel du virus de la grippe A(H1N1) est en cours d'investigation. Le dernier bilan de l'InVS fait état d'une progression rapide de l'épidémie dans ce pays d'outre-mer (POM), avec 53 cas confirmés, dont 12 ont nécessité une hospitalisation (deux en soins intensifs) avec en particulier quatre femmes enceintes concernées.

"L'épidémie de grippe A(H1N1) progresse dans les territoires français de l'Océan Pacifique actuellement en hiver austral, saison propice à la diffusion importante des virus grippaux", ont souligné vendredi dans un communiqué les ministères de la santé et de l'intérieur et le secrétariat d'Etat à l'outre-mer.

MEDECINS ET INFIRMIERES DE LA RESERVE SANITAIRE BIENTOT ENVOYES

Afin d'apporter un "soutien médical et technique", "des professionnels de santé (médecins et infirmières) vont être envoyés dans les prochaines heures dans le cadre de la réserve sanitaire. Ils apporteront leur soutien aux équipes hospitalières qui assurent, sur place, la prise en charge des formes les plus sévères", précisent-ils.

Le ministère de la santé n'était pas en mesure vendredi d'apporter des précisions sur le nombre de professionnels de santé qui seront envoyés.

Interviewé vendredi dans Libération, le Dr Sylvain Ribet, responsable du Samu à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), a fait état d'une saturation de l'hôpital Gaston-Bourret, comme lors d'une épidémie de dengue dans les années 1990. "L'épidémie de grippe A(H1N1) s'est stabilisée mais nous sommes en période de complication avec de nombreuses personnes hospitalisées" et "il n'y a plus de places", déplore-t-il.

Le personnel qui se rendra en mission en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française sera doté de respirateurs, utilisés pour la ventilation artificielle, pour les formes les plus sévères, ajoutent les ministères de la santé et de l'intérieur et le secrétariat d'Etat à l'outre-mer.

Il a de plus été décidé de doter le Samu de Polynésie française d'un poste sanitaire mobile (PSM).

ANTIVIRAUX, MASQUES, VENTILATEURS, VACCINS

Des stocks supplémentaires de médicaments antiviraux pédiatriques sont acheminés dans chacun de ces deux territoires, répondant aux demandes exprimées par les autorités sanitaires locales. L'envoi pourrait être complété si la situation le rendait nécessaire.

La dotation initiale en masques, tant pour les professionnels de santé que pour les malades, est considérée comme suffisante par les autorités sanitaires locales.

Ces envois viennent compléter les dotations (masques et traitements antiviraux) qui avaient été adressées par le ministère de la santé, dès le début de l'épidémie.

Malgré la "compétence dans le domaine de la santé" de ces territoires et "au titre de la solidarité nationale", le gouvernement a décidé de mettre gratuitement à la disposition des autorités locales les doses de vaccins qui seront nécessaires pour protéger les populations de ces territoires, lorsque les vaccins pourront être administrés.

ATTENTION SUR WALLIS-ET-FUTUNA ET LA REUNION

Les autres territoires font l'objet d'une surveillance très renforcée et de contacts étroits avec les autorités métropolitaines, afin d'anticiper toute évolution épidémique et apporter une réponse aux besoins qui pourraient être exprimés. C'est particulièrement le cas pour Wallis-et-Futuna. Le dernier bilan de l'InVS fait état de 8 cas confirmés à Wallis-et-Futuna, note-t-on.

Le ministère de la santé a demandé à l'InVS de procéder à une mission d'évaluation de la situation épidémiologique.

Le gouvernement suit également avec une très grande attention l'évolution de la situation à La Réunion, ce département entrant dans la saison traditionnelle de la grippe.

Une évaluation épidémiologique est actuellement en cours et fera l'objet, après les vérifications nécessaires avec l'InVS et la direction générale de la santé (DGS), d'une communication mercredi. L'attention des ministres se porte sur la situation épidémiologique et sur la capacité du système de soins à faire face à l'augmentation du nombre de cas. Ils se tiennent prêts à procéder à l'envoi de renforts si la situation le justifiait.

Le dernier bilan de l'InVS fait état, pour La Réunion, d'une activité grippale en médecine libérale qui continue d'augmenter et qui est supérieure à l'activité maximale observée à la même période au cours des cinq dernières années. Le virus pandémique est majoritaire parmi les virus grippaux circulants.

PARIS, 21 août 2009 (APM)


Source : infirmiers.com