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Grippe aviaire : l'Afssa estime négligeable le risque d'introduction du virus en France par les oiseaux migrateurs

Publié le 22/10/2005

Toutefois, ce risque pourrait augmenter en fonction du niveau de maîtrise de la situation sanitaire dans ces deux pays, de la survenue dans les zones contaminées de conditions météorologiques brutalement défavorables à l'avifaune et entraînant des déplacements d'oiseaux ou encore si la prévalence de l'infection H5N1 dans l'avifaune sauvage de ces pays s'avérait élevée, précise l'agence.

Après une réunion en urgence le 17 octobre, l'Afssa, saisie le 8 octobre 2005 par les ministères de la santé et de l'agriculture, a rendu public mercredi un avis daté du 18 octobre, relatif à l'évaluation du risque d'introduction du virus de la grippe aviaire au regard de la récente découverte en Roumanie et en Turquie d'un virus similaire à celui trouvé en Asie du Sud-Est (H5N1).

Selon les données actuellement disponibles, ces contaminations correspondent à des foyers isolés et non à une épizootie, comme c'est le cas en Asie.

L'agence met en avant l'absence de changement notable de la situation en Asie du Sud-Est depuis fin août 2005. Quant aux foyers européens actuels, elle les juge "peu surprenants" et estime que d'autres foyers devraient apparaître dans des pays de la même zone soumis aux mêmes flux migratoires.

"Les données nouvelles émanant du rapport en date du 14 octobre 2005 de la récente mission OIE [Organisation mondiale de la santé animale"> en Russie" conduisent en effet l'agence à considérer comme "probable" la migration sur de longues distances d'oiseaux sauvages contaminés.

UNE VIGILANCE RENFORCÉE

Malgré le caractère négligeable du risque, la multiplication des foyers aux frontières de l'Union européenne justifie une vigilance renforcée, ont estimé les experts français, qui considèrent que les mesures adoptées au niveau communautaire et national se montrent "parfaitement adaptées à la situation présente".

L'Afssa recommande notamment la rédaction d'un plan d'urgence opérationnel à l'intention des parcs ornithologiques, zoologiques et des centres de soins, le renforcement des mesures de surveillance aux frontières et la répétition d'exercices d'alerte faisant intervenir l'ensemble des acteurs de terrain.

L'Afssa ne recommande, actuellement, ni la claustration des volailles en plein air ni l'interdiction de la chasse, mais appelle à la séparation des différentes espèces domestiques au sein d'un même élevage. L'agence rappelle en outre la pertinence d'une limitation de l'attrait des oiseaux sauvages pour les parcours en plein air (placer mangeoires et abreuvoirs à l'intérieur) et d'une protection des volailles élevées en claustration des produits en provenance de l'extérieur pour les élevages en claustration (par exemple, en évitant de stocker des ballots en plein air, à portée des fientes d'oiseaux).

Par ailleurs, "au regard de la forte densité de population en Asie, du nombre de victimes à ce jour depuis 2003, et de l'absence de transmission interhumaine démontrée, la souche virale aviaire H5N1 HP actuellement circulante ne peut être considérée ni comme adaptée, ni comme hautement pathogène pour l'espèce humaine qui reste faiblement réceptive à cette souche", tempère l'Afssa./mrv

* Le rapport peut être consulté sur le site de l'Afssa : http://www.afssa.fr/ftp/afssa/SA2005sa0318.pdf


Source : infirmiers.com