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Fonction publique hospitalière : inégalité hommes/femmes

Publié le 08/03/2011

La fonction publique hospitalière reste très féminisée avec 76,6% de femmes, mais ces dernières ne représentent que 16% des chefs d'établissement membres du corps des directeurs d'hôpital.


Remis au Président de la République à la veille de la journée internationale des femmes, ce rapport de 49 pages porte sur l'égalité professionnelle hommes-femmes dans les trois fonctions publiques et a été rédigé par la députée Françoise Guégot (UMP, Seine-Maritime). Celle-ci y formule plusieurs propositions pour améliorer l'égalité. Elle préconise notamment d'instituer un objectif de 40% de chefs d'établissements hospitaliers et médico-sociaux d'un sexe ou de l'autre d'ici 2015 dans la fonction publique hospitalière.

En première partie de son rapport, elle dresse également un état des lieux. De manière générale, malgré un certain nombre de mesures favorables à l'égalité professionnelle dans la fonction publique, des "inégalités demeurent", note la députée. La fonction publique présente un taux de féminisation important (59,8%). Mais la répartition des femmes au sein des métiers de la fonction publique reflète une représentation "encore traditionnelle" du rôle des femmes dans le monde du travail, déplore Françoise Guégot.

La députée constate que les femmes restent associées "aux métiers de l'éducation, de la santé et du social". La très forte féminisation de la fonction publique hospitalière (76,6%) s'explique par une présence importante des femmes à des postes d'administratifs et de soignants (80% des personnels non médicaux sont des femmes contre 42% du personnel médical).

Elle observe aussi que les femmes sont encore "trop peu présentes aux postes d'encadrement supérieur et dirigeant" dans la fonction publique. Le taux de féminisation dans les emplois de direction de la fonction publique hospitalière, bien qu'élevé, reflète une "forte spécialisation des femmes dans certaines filières".

La fonction publique hospitalière, qui est la plus féminisée avec 55,1% de femmes parmi ses cadres, est également celle qui compte le plus de femmes dans ses emplois de direction: 40,2%. Cependant, cette féminisation cache "d'importantes disparités" : les femmes représentent 53% des chefs d'établissement membres du corps des directeurs d'établissement sanitaire, social et médico-social (D3S), alors qu'elles ne sont que 16% parmi les chefs d'établissement membres du corps des directeurs d'hôpital. Aujourd'hui, trois postes de directeurs de CHU sur 32 sont occupés par des femmes.

Ce phénomène se constate également dans le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche : alors que les femmes y représentent 46% du total des effectifs de titulaires, elles ne sont que 36,6% des chercheurs et enseignants chercheurs. En outre, des inégalités salariales persistent notamment aux fonctions les plus élevées, malgré la féminisation importante dans la fonction publique. Les femmes connaissent un déroulement de carrière beaucoup moins linéaire (interruptions, temps partiel) qui influe fortement sur le niveau de pension de leur retraite.

La part des femmes en temps partiel est, tous statuts confondus, de 22,2% dans la fonction publique hospitalière. Dans cette fonction publique, l'écart du niveau de pension de retraite entre les femmes et les hommes est toutefois le moins important. Il atteint 3,7%, contre 15% dans la fonction publique d'Etat et 12% dans la fonction publique territoriale.

Au sein des trois conseils supérieurs des fonctions publiques fin 2009, les femmes représentent au total 26,8% des représentants des employeurs et 37,9% des représentants du personnel. Pour la fonction publique hospitalière, les femmes ne constituent que 6,3% des représentants du conseil supérieur.

Selon un sondage réalisé par la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) et rendu public fin février, seuls 11,2% des présidents de conseil d'administration et 26% des directeurs d'établissements sont des femmes dans les cliniques privées de médecine-chirurgie-obstétrique (MCO), rappelle-t-on.


Source : infirmiers.com