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Exercice libéral - Promouvoir les coopérations interprofessionnelles

Publié le 14/10/2011

Une intersyndicale regroupant cinq syndicats de professionnels de santé libéraux, dont MG France, a exprimé le 12 octobre 2011, lors d'une conférence de presse, sa volonté de promouvoir les coopérations interprofessionnelles sur le terrain des soins de proximité.

MG France, l'Union nationale des jeunes chirurgiens-dentistes (UJCD-Union dentaire), Objectif Kiné, l'Union des syndicats de pharmacie d'officine (Uspo), le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil) ont souhaité se démarquer des réflexions conduites par la principale intersyndicale des libéraux, le Centre national des professions de santé (CNPS).

Autour du concept déposé de "Coordination santé proximité", les responsables des cinq syndicats veulent recenser les coopérations interprofessionnelles en ville déjà menées sur le terrain, les faire connaître et les promouvoir.

Ils se sont notamment félicités des possibilités offertes par l'article 51 de la loi hôpital, patients, santé et territoires (HPST) relatif aux coopérations et l'article 1er de la loi Fourcade créant le statut de société interprofessionnelle de soins ambulatoires (Sisa), tout en soulignant la modestie et l'absence de visibilité des réalisations.

"Nous avons le contenant mais le contenu reste à investir", a résumé la présidente du Sniil, Annick Touba, soulignant la nécessité de réorganiser les modalités d'interventions des différentes professions de santé et de mettre en place une réelle coordination des soins en ville, en lien avec l'hôpital.

Le besoin de coordination et de coopération est d'autant plus nécessaire compte tenu de l'évolution de la structure de la population et de la patientèle, a renchéri Gilles Bonnefond, président de l'Uspo, pointant l'augmentation du nombre de personnes âgées, la réduction des durées d'hospitalisation et la prise en charge au domicile de pathologies plus lourdes et complexes par les libéraux.
Pour le Dr Claude Leicher, président de MG France, "il faut mettre le paquet sur les structures de soins de proximité de premier recours" si la France veut disposer d'un "système de santé mutualisé avec des objectifs d'amélioration de la santé publique", évoquant le développement des maisons et pôles de santé.

Les responsables syndicaux ont par ailleurs souligné la nécessité de faire évoluer la formation initiale des professionnels afin d'intégrer le principe de coopérations le plus tôt possible, et de prolonger le processus dans le développement professionnel continu (DPC) avec des formations interprofessionnelles.
S'agissant de l'expérimentation des nouveaux modes de rémunération dans le cadre d'un exercice regroupé, sous l'égide de la direction de la sécurité sociale (DSS), ils ont affirmé la nécessité de travailler avec l'assurance maladie à l'élaboration d'une nomenclature spécifique prenant en compte les coopérations interprofessionnelles.

Interrogés sur les orientations adoptées par l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (Uncam) en vue de la négociation d'un accord-cadre interprofessionnel (Acip), qui intègre plusieurs dispositions relatives à la coordination en ville et aux coopérations interprofessionnelles, les membres de l'intersyndicale ont critiqué l'action de l'Union nationale des professionnels de santé (UNPS).

"L'UNPS ne fait pas son boulot", a estimé le Dr Claude Leicher, président de MG-France, regrettant que cette institution soit devenue une "pâle copie conforme du CNPS" et qu'elle se soit opposée sans discernement à la loi HPST. "L'objectif de l'UNPS n'est pas de faire, il n'y a même pas d'Acip", a-t-il ajouté, notant que la négociation de l'accord-cadre n'était plus à l'ordre du jour.

Claude Leicher a également pointé l'inadaptation des structures institutionnelles pour porter la réflexion et faire avancer les dossiers sur le terrain en dressant un bilan négatif de l'action des ex-unions régionales des médecins libéraux (URML), et doutant de la productivité future des unions régionales des professionnels de santé (URPS), qualifiées de "lieux de pouvoir, de récolte d'argent".


Source : infirmiers.com