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Exercice libéral : les infirmiers parient « sur un bel avenir »

Publié le 19/12/2011

Les infirmiers libéraux, réunis en congrès national en décembre dernier à Paris, se sont interrogés sur l'avenir de leur exercice en se posant la question suivante : « les libéraux sont-ils les derniers des Mohicans ? ».

A l'issue de son 58ème congrès national, début décembre 2011, la Fédération nationale des infirmiers (FNI) souligne dans un communiqué « un élan d’espoir et d’enthousiasme pour l’exercice libéral infirmier ». En effet, trois jours durant, les quelque 170 responsables syndicaux présents ont échangé autour du thème porteur suivant, car corrélé à l'avenir du système de santé de lui-même, « Comment assurer la pérennité d’un exercice libéral infirmier attractif et performant ? ».

Invité de marque, le professeur André Grimaldi, coauteur du « Manifeste pour une santé égalité et solidaire », a argumenté en faveur « d'une offre en santé accessible à tous de façon équitable » et portée « par des professionnels qui partagent des mêmes valeurs vers une régulation publique pour un service public de santé de proximité ».

Les congressistes ont également salué le travail mené par le Centre d'Analyse Stratégique qui a pris position en faveur d’un rôle renforcé des infirmiers en premier recours et dans le suivi des chroniques « Je me réjouis que le Centre d’Analyse Stratégique perçoive les infirmiers comme une réponse essentielle aux défis posés à notre système de santé « vieillissement, développement des maladies chroniques, inégalités d'accès aux soins » », a déclaré Philippe Tisserand, président de la FNI. « Voilà enfin des domaines qui vont nous permettre de valoriser toutes les dimensions des compétences infirmières. » Et de poursuivre : « Si ces avancées majeures montrent que ces idées défendues par la FNI font leur chemin, ces années ont aussi été marquées par les attaques répétées contre l’exercice libéral, victime de méconnaissance des pouvoirs publics et victime aussi d’une confusion sémantique avec l’idéologie libérale. A nous d’expliquer que l’exercice libéral est avant tout un exercice marqué par l’autonomie, la responsabilité et les missions d’intérêt général » a insisté Philippe Tisserand.

David Gordon-Krief, président de l'Union nationale des professions libérales (UNAPL), a quant à lui souligné la nécessité de « se rassembler dans une force commune consciente de ses transversalités ». Pour lui, l'idée selon laquelle l’exercice libéral serait moribond, n'est pas acceptable, encore moins dans les professions de santé. « Nous sommes au cœur de la proximité, du lien social et la France n’en a jamais eu autant besoin. Et vous, infirmiers, vous êtes devenus un exemple, très clairement, pour beaucoup de professions libérales. » a-t-il déclaré.

Enfin, en termes d'économie de santé, le directeur général de l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (UNCAM) a déclaré : « nous sous-estimons aujourd’hui, du point de vue des politiques publiques, le rapport qualité/prix de ce système. Nous considérons que le système libéral apporte à la France un certain avantage notamment en matière du rapport qualité/prix. Si nous contraignons trop les formes d’organisation productives et si nous laissons se développer des formes avec des coûts décalés, dans quelques années, l’efficience du système de soins sera bien moindre. » Ces différentes prises de positions qui, selon la FNI, sont « à contre courant du discours anti libéral des experts choisis pour faire la promotion des Maisons de Santé ou autres dispensaires », promettent, malgré un cadre économique particulièrement contraint, « un bel avenir à l'exercice libéral ». Parole de militants !

Bernadette FABREGAS
Rédactrice en chef IZEOS
bernadette.fabregas@izeos.com


Source : infirmiers.com