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DOCUMENTATION

Écrire, écrire - Interview de Hervé Constantin

Publié le 10/12/2009

Les infirmiers écrivent chaque jour ce qu’ils font dans les dossiers de soins. Mais, les transmissions écrites infirmières transmettent-elles vraiment les aventures humaines, les expériences, les histoires et toutes les situations vécues ? Permettez-moi de partager avec vous la rencontre avec un infirmier passionné d’écriture.

Présentation d’Hervé Constantin

Hervé Constantin est né le 27 juillet 1962 à Ollioules (Var), d’origine, entre autre, toulonnaise (14 générations trouvées). Marié 3 enfants.

Il a commencé, en 1981, à 19 ans dans la Marine en tant que matelot infirmier. Aujourd'hui, officier Spécialisé de la Marine (OSM) depuis 1997, il a dirigé, jusqu’en juillet 2006, la 1ère année du diplôme d’état d’infirmier (Ecole du Personnel Paramédical des Armées à Toulon). Il est, à ce jour, officier traitant au Groupement Interarmées des actions civilo-militaires (GIACM) à Lyon après avoir été Directeur des cours adjoint à l’école des fourriers de Querqueville (50).

Passionné par la généalogie, il est passé par la petite puis la grande histoire pour finir par raconter des histoires.
Après avoir écrit un premier roman (L’automne bleu), il a été sollicité par ses lecteurs et sa famille pour écrire une suite (La poudre noire). Il y a pris goût et a écrit « Les saisons de feu » pour terminer sa trilogie.

L’auteur a aussi créé un blog pour présenter ses écrits et ses divers centres d’intérêts

Deux de ses ouvrages ont un rapport étroit avec le monde de la santé :

« L’instrumentiste » (2005) est un roman contemporain mettant en scène des personnels para médicaux et médicaux à l’intérieur d’un bloc opératoire et d’un service de psychiatrie. Une mission humanitaire au Mexique permet d’introduire la notion de médecine de catastrophe. Sylvie et Matthias vivent une belle histoire d’amour au sein d’un contexte parfois difficile. C’est aussi pour l’auteur l’occasion de jeter un regard original, constructif mais sans concession sur le monde médical actuel.

Le sixième ouvrage de l'auteur, "Voyages en eaux Troubles", constitue une suite à ce roman. Matthias se retrouve en Indonésie avec la Sécurité Civile et vit quelques aventures "marines" sur un fier bateau gris. (L’ouvrage est sorti en juin 2009)

Voici le texte de présentation de la quatrième de couverture :

« Après nous avoir fait découvrir le monde de la santé avec « L’instrumentiste », l’auteur nous propose un aperçu de la « nébuleuse » Organisation Non Gouvernemental ainsi qu’une certaine vision de l’Afrique. Celle d’un marin vagabond. Ses héros, Matthias et Sylvie, sont en outre confrontés à leurs propres difficultés de vie commune qui les fait passer du plus grand découragement au plus fol espoir.
Du Tsunami de décembre 2004 au cyclone « Nargis » qui a durement frappé la Birmanie en 2008, en passant par le Golfe de Guinée, « Voyages en eaux troubles » est un roman, imaginé par l’auteur, qui donne à réfléchir sur des problèmes et des situations bien réelles qui peuvent toucher le plus grand nombre.
Un voyage, initiatique, autour du monde et au plus profond de soi qui remet chacun et chaque chose à sa place. »

Une critique a écrit au sujet de l'auteur "En lisant ses ouvrages on a l'impression de faire partie de l'histoire."

Questions à Hervé Constantin

Pourquoi se lancer dans l’écriture ?


HC : Par passion ! C’est une deuxième vie, des rencontres avec des personnes partageant cette passion et, en fait, une ouverture sur le monde. A noter aussi que chaque livre écrit m’apporte une somme de connaissances sur les sujets traités que je n’avais pas avant de les avoir écrits.

Entre le récit, le roman ou l'autobiographie, quels ont été les choix ?


HC :
Le roman, sans hésitation. Après avoir écrit un premier livre totalement historique, une étude en fait, que certains n’ont pas hésité à comparer avec un début de thèse, je me suis essayé au roman.
Quelle joie de faire vivre (et parfois mourir, c’est la vie) ses personnages, de créer, de mettre un peu de soi dans chacun sans que personne ne puisse savoir ce qui appartient à l’autobiographie ou à l’imaginaire…
De toute façon, on est tous des personnages de romans.

De plus, le roman permet, à mon humble avis, de mieux présenter les évènements car on peut confronter les avis par l’intermédiaire des personnages et des dialogues qui peuvent s’établir entre eux. Ils mettent en perspective ce qui aurait pu être et peuvent expliquer les tenants et les aboutissants de telle ou telle problématique à leur façon.

Maintenant, mon envie c’est d’écrire un roman totalement imaginaire qui ne serait pas basé sur des faits historiques ou réels. Mais il faudra attendre un peu car je me suis lancé dans une saga historique qui démarre au temps de la Révolution française et que je voudrais mener jusqu’à la prise d’Alger en 1830… Vaste programme.

Webographie

Bibliographie

Aux Presses du Midi
  • Toulon, entre peste et choléra (il s’agit d’une étude sur les épidémies à Toulon (peste au XVIIIème siècle, choléra au XIXème siècle)
  • La poudre noire
  • L’automne bleu
  • Les saisons de feu
  • L’instrumentiste
  • Voyages en eaux troubles

Jérôme CLEMENT
Rédacteur Infirmiers.com
jerome.clement@infirmiers.com


Source : infirmiers.com