La prise intermittente de traitements oraux du diabète de type 2, en-deçà des usages recommandés, entraîne une nette baisse de la réponse HbA1c, très marquée en dessous de 80% d'observance, démontre une étude britannique publiée dans Diabetes Care.
Comme de nombreuses maladies chroniques, le diabète pâtit d'une faible observance thérapeutique, au risque de compromettre l'efficacité du traitement. Si le sujet a fait l'objet de quelques petites études, celle menée par Andrew Farmer de l'université d'Oxford (Royaume-Uni) et ses collègues est l'une des plus larges à avoir évalué le lien entre observance et réponse thérapeutique. Pour cela, les chercheurs ont analysé deux bases de données britanniques de médecine générale, à savoir la Clinical Practice Research Database (CPRD) en Angleterre et la Genetics of Diabetes and Audit Research Tayside Study (GoDARTS) en Ecosse. L'observance y a été mesurée par le taux de possession des médicaments (MPR, selon l'acronyme anglais), calculé par l'analyse des prescriptions : il constitue le pourcentage de jours pendant lesquels un patient ne dispose pas de ses médicaments.
Les deux cohortes livrent des résultats similaires, avec 13,3% de patients non observants (ceux dont le MPR est inférieur ou égal à 80%) dans la CPRD et 15,1% dans GoDARTS. Les inhibiteurs de la DPP-4 et les thiazolidinediones sont les traitements les mieux suivis, tandis que la metformine est le moins respecté, avec plus de 18% de patients présentant un MPR inférieur à 80%. Au-dessous de ce seuil de 80%, la réponse thérapeutique, mesurée par l'évolution du taux d'hémoglobine glyquée (HbA1c) en un an, diminue fortement. Dans la cohorte CPRD, ce taux ne baisse que de 0,75% en un an chez les patients peu observants, contre 1,15% chez ceux dont le MPR est compris entre 80% et 100%. Cet effet de l'observance est très marqué avec les inhibiteurs de la DPP-4 et les thiazolidinediones. Les chercheurs ne disposaient pas de données sur l'insulinothérapie ou sur les agonistes du GLP-1.
Les patients non observants, ceux qui ne prennent en moyenne que moins de 80% de leurs médicaments, présentent environ moitié moins de la baisse attendue de HbA1c
, constatent les auteurs. Selon eux, il serait intéressant de déterminer les facteurs d'observance, aussi bien lors du début qu'en cours de traitement
.
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