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GRANDS DOSSIERS

Diabète - Coût majoré par la présence d'une dépression

Publié le 27/07/2011

Le coût global de prise en charge des patients diabétiques est majoré de façon importante quand ceux-ci ont également une dépression, selon une étude médico-économique américaine publiée dans le Journal of Medical Economics.

Les diabétiques ont un risque augmenté de 50% à 60% de développer une dépression, et la présence d'une dépression a été associée dans des études à un mauvais contrôle métabolique, une détérioration de la qualité de vie, voire à une élévation des coûts, rappellent Kim Le et ses collègues d'Eli Lilly, qui ont voulu préciser ce surcoût induit par la dépression.
Travaillant à partir de bases de données de santé, ils ont mis en évidence une dépression chez 1,4% des diabétiques. Cette proportion est faible par rapport à des études antérieures, mais ils notent qu'ils ont travaillé sur des données administratives; toutes les dépressions pouvaient ne pas avoir été précisées.

Les diabétiques présentant une dépression avaient globalement plus de comorbidités, qu'elles soient digestives, génito-urinaires, musculosquelettiques ou respiratoires. Ils étaient plus souvent sous insuline et moins souvent sous antidiabétique oral que les non-dépressifs. Et de façon logique, ils étaient beaucoup plus nombreux à être traités par antidépresseurs (93%, contre tout de même 25% des patients pour lesquels il n'y avait pas de dépression indiquée dans le dossier).
Les diabétiques dépressifs étaient également plus souvent hospitalisés, allaient plus souvent aux urgences et avaient plus de consultations externes.

Ils ont ensuite comparé les coûts globaux de prise en charge. Ceux-ci s'élevaient à 19.707 dollars (13.795 euros) pour les diabétiques dépressifs contre 11.237 dollars (7.866 euros) pour les diabétiques non dépressifs.
Selon les chercheurs, chez les diabétiques dépressifs, seulement 10% des coûts étaient directement attribuables à la dépression. A côté, il y avait aussi chez ces patients une légère augmentation des coûts liés au diabète, mais ce sont les autres coûts qui étaient massivement augmentés.

"Ces résultats suggèrent que les médecins traitant les diabétiques devraient envisager fortement une surveillance de la dépression, et les programmes de 'disease management' devraient envisager d'inclure le dépistage et le traitement à la fois du diabète et de la dépression", concluent les auteurs.


Source : infirmiers.com