Il a déjà parcouru 700 kilomètres à pied et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Julian Paniagua, un étudiant nantais de 22 ans, a décidé de traverser la France à pied pour faire parler du diabète, une pathologie qui touche plusieurs de ses proches. Son pari ? Parcourir 1 300 kilomètres en 56 jours, pour sensibiliser le grand public à cette maladie et pour lever des fonds.
Julian Paniagua est parti de Saint-Valéry-sur-Somme le 16 mai dernier. Chaque jour, il réalise une trentaine de kilomètres à pied à travers les chemins de grandes randonnées. En me lançant ce challenge je souhaitais surtout aller à la rencontre des Français pour les sensibiliser au risque du diabète, une maladie invisible qui touche aujourd’hui 1 personne sur 16
, rappelle le marcheur, poussé au départ par une raison toute personnelle : deux personnes de mon entourage ont été touchées dans leur adolescence par un diabète de type 1. J’ai voulu entreprendre cette action pour les soutenir et plus généralement pour soutenir l’ensemble des personnes atteintes par cette maladie ainsi que leurs proches, également impactés
. Le diabète touche en effet près de 4 millions de personnes en France et 400 nouveaux cas apparaissent chaque jour, telle une véritable épidémie silencieuse
.
Le diabète est une maladie invisible qui touche aujourd’hui 1 personne sur 16
Prendre le temps d’aller à la rencontre des gens
Lors de son périple, le jeune homme fait escale dans différentes villes : Amiens, Reims, Dijon ou encore Lyon, sa dernière étape, où le jeune homme s’est rendu dans une école élémentaire pour parler du diabète aux enfants. Julian Paniagua a deux objectifs : la sensibilisation du public et une levée de fond pour soutenir la lutte contre la maladie grâce aux dons. Une plateforme dédiée permet en effet à chacun de faire un don à la Fédération Française des Diabétiques. Pour l’heure, près de 2 600 euros ont été récoltés.
Au fil de son parcours, l’étudiant a multiplié les rencontres. Les réactions autour de lui à la fois l’amusent et le réjouissent : C’est généralement très positif. Certains me disent : « si je puis me permettre, tu es un peu fou ! » Certains sont impressionnés. Beaucoup me disent aussi avoir envie de faire des choses mais ont du mal à passer à l’action
. Julian Paniagua marche rarement seul. Des amis le rejoignent régulièrement pour faire une portion de la route avec lui. Ils ont pris le parti d’aller sonner chez les gens. Parfois, il nous arrive de planter la tente dans le jardin, Parfois même, on nous offre un lit. D’autres fois encore, certaines personnes nous contactent spontanément pour nous proposer un hébergement
. Devant cet accueil, le jeune homme ne cache pas aujourd’hui son enthousiasme : C’est très épanouissant de voir que d’autres partagent ce projet avec moi ! Je ne pensais pas qu’autant de personnes nous ouvriraient leur porte et nous donneraient autant ! Il suffit de dépasser ses peurs et d’aller à la rencontre des gens pour qu’ils soient d’une générosité sans pareille. Ce voyage dément la morosité ambiante et l’idée que tout le monde est individualiste.
L’arrivée de Julian Paniagua à Montpellier est prévue le 11 juillet prochain, au terme de 1 300 kilomètres. Nous en reparlerons !
Susie BOURQUIN Journaliste Infirmiers.com susie.bourquin@infirmiers.com @SusieBourquin
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