Lancée pour la première fois à la rentrée de septembre 2023, la campagne de vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) des élèves de 5ème est reconduite pour la nouvelle année scolaire, ont indiqué les ministères de la Santé et de l’Éducation. Promesse défendue par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle de 2022, la campagne avait connu des débuts poussifs : alors que le gouvernement s’était fixé l’objectif de vacciner 30% des élèves de 5ème, les premiers chiffres officiels laissaient voir que seuls 10% d’entre eux avaient finalement reçu une dose de vaccin.
Entre 12 et 17 points d'augmentation de la couverture vaccinale
Pour autant, grâce au concours de la vaccination en cabinet libéral, le taux de couverture vaccinale a progressé de 17 points chez les filles et de 12 points chez les garçons de 12 ans entre le début et la fin de la première phase de la campagne. « Ces augmentations s’inscrivent dans une tendance à la hausse des couvertures vaccinales contre les HPV », observait ainsi Santé publique France. L’année précédente, sur une période équivalente, les augmentations de la couverture vaccinale chez les filles et les garçons avaient été estimées à 4 points. Au total, près de 420 000 adolescents de cette catégorie d’âge, soit 48%, ont reçu une première dose de vaccin. « Compte tenu de ces premiers résultats encourageants, la campagne de vaccination sera reconduite cette année », a donc fait savoir le ministère de la Santé. L’objectif du gouvernement est toujours d’atteindre une couverture vaccinale de 80% d’ici 2030.
Une campagne placée sous l'organisation des ARS
Comme en 2023, la vaccination sera donc proposée gratuitement aux adolescents de 5ème, avec un schéma vaccinal en deux doses espacées au maximum de 5 mois. La vaccination complète pourra s’effectuer à cheval sur deux années scolaires, en fonction de l’organisation de la campagne par les régions. Ce sont les Agences régionales de santé (ARS) qui sont chargées de la mettre en œuvre, et ce sont les professionnels de santé placés sous leur organisation qui interviendront, et non pas ceux de l’Éducation nationale, précise le ministère. Les collèges privés « se sont engagés à reprendre cette campagne si la responsabilité complète de l'organisation vient des équipes de l’ARS », a promis Nicole Belloubet, ministre démissionnaire de l’Éducation nationale. Lors de l’édition précédente de la campagne, ils s’y étaient en effet très peu impliqués.
La vaccination requiert par ailleurs impérativement l’accord écrit des deux titulaires de l’autorité parentale. À la suite d’un premier message qui leur a été adressé à la fin de la période scolaire précédente, les parents recevront un second courrier à des fins d’information et de sensibilisation. Les infections aux HPV sont en effet responsables chaque année de 6 000 nouveaux cas de cancers (dont de l’utérus, de l’anus ou encore du larynx).
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