Mon diabète a été découvert en 2009, à la fin de ma deuxième année d’Ifsi. J’étais partie en stage au Mali pour 6 semaines, et j’avais souvent soif et perdu 10 kg. Mais en Afrique, en plein été, on ne s’affole pas. Au retour, soif intense toujours présente et envie fréquente d'uriner, surtout la nuit. Etant dans le milieu, ces signes ne trompent pas. Première glycémie faite : 4, 92g. Hémoglobine glyquée à 12%. Merci à la Fédération française des diabétiques pour le partage de ce témoignage.
Le diagnostic est difficile, à 21 ans. Particulièrement parce que l’équipe médicale est partie du principe que je connaissais, donc que ça allait être facile. Bien au contraire… Ma troisième année en institut de formation en soins infirmiers a été très éprouvante pour moi… avec les impératifs des cours et le diplôme en fin d’année, ça faisait beaucoup. Finalement, l’acceptation a été assez rapide. Je suis restée un an sous injections, mais j’ai rapidement souhaiter passer à la pompe à insuline, plus facilement adaptable avec le rythme de la profession. J’ai obtenu mon diplôme en décembre 2010. J’ai eu l’opportunité, au bout de quelques mois, d’intégrer l’antenne locale d’un prestataire de service. Mon expérience avec la pompe a été un vrai atout pour moi et a vraiment favorisé mon recrutement…
En 2014, j’ai été recrutée par le CERITD (Centre d’Etudes et de Recherches pour l’Intensification du Traitement du Diabète). J’assure depuis un suivi bien plus rapproché avec les patients porteurs de pompe… Les patients sont particulièrement sensibles au fait que je sois également porteuse de pompe, et se sentent facilement en confiance. Et effectivement ce n'est pas simple tous les jours de côtoyer des personnes diabétiques. Plus particulièrement lorsqu'ils sont mal équilibrés et qu'ils n'ont aucune intention de faire des efforts pour améliorer les choses… Pour prendre en charge au mieux mes patients, je me dois d’être stricte avec moi-même, par principe. Je ne peux pas leur demander de suivre sérieusement leur traitement si de mon côté je ne le respecte pas.
Aujourd’hui, en plus d’avoir un travail très épanouissant qui me concerne de près, je suis l’heureuse maman d’une petite Charlotte qui soufflera sa première bougie à la fin du mois et tout se passe à merveille ! Pour ma part, le diabète n’a jamais été un frein à quoi que ce soit, bien au contraire. Il s’agit plutôt d’une vraie motivation, même si cela implique un investissement quotidien non négligeable.
Cet article a été publié par la Fédération française des Diabétiques que nous remercions pour ce partage.
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