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Billet d’humeur : Des-Ordre politique

Publié le 25/11/2010

Pour Nicolas Le Verge, l’Ordre infirmier a perdu une occasion de faire reconnaître sa crédibilité aux infirmières en ne prenant pas position pendant la mobilisation des IBODE et des IADE, alors même que son rapport de juin 2010 allait dans le bon sens.

Les promesses en matière de politique sont rarement tenues, passe encore sur cet euphémisme. Durant ces derniers mois d'agitation, de doutes, de grèves des infirmières spécialisées, la position de l'Ordre infirmier a posé question !

Qu'a-t-il dit, qu'a-t’il fait pour représenter, défendre, influencer, convaincre les décideurs ? Rien ! L'Ordre ne s'est pas positionné ! Faut-il saluer la belle prestation des Iade en ordre de marche - si tant est que l'on puisse se satisfaire d'un tel désordre dans les avenues de la capitale !

L'Ordre avait pourtant un rôle principal à jouer pour s'affirmer et valider un crédit que la profession avait et a encore du mal à lui accorder ! Son moment était venu de s'imposer ! Son quart d'heure de célébrité s'est écoulé. Le train est passé ! Un Paris Brest sans escale !

Pourtant on y a cru : sur son site internet1, on trouve bien en date du mois de juin 2010 un rapport de synthèse de 16 pages sur “Les enjeux et perspectives pour l'évolution de la pratique et de la formation d'infirmier de bloc opératoire diplômé d'État “. Le rapport est pertinent, mais peu savent à qui il est destiné et pourquoi il n'est pas suivi d'effets ! C'est sans doute le ministère qui décide. Entre deux valses ... Il entend bien.

Courant novembre a circulé une pétition2 très importante à en-tête de l'unaibode et de l'aeeibo, via les réseaux sociaux notamment, visant à s'opposer à l'éventuelle disparition de la profession, elle même organisée par les pouvoirs publics... L'heure est grave. On suppose que l'Ordre a signé : difficile de faire la sourde oreille.

Il semble donc que l'Ordre ne joue pas pleinement son rôle dans la défense de la profession, contrairement aux missions qu'il s'est données ! L'Ordre n'est-il donc qu'un instrument coercitif au service des patients ? Un machin dont le but est de garantir la qualité des soins contre d'éventuelles brebis galeuses dans le troupeaux d'infirmières ?

L'organisme est déjà déficitaire ; avant qu'il ne soit sous perfusion, on réclame un nouvel effort financier aux professionnels pour s'acquitter de leur cotisation ! La pilule a du mal à passer, d'autant que ce premier vrai contact avec l'Ordre est une lettre de rappel. Les grèves ont beau avoir grevé le budget de certains collègues, ils le promettent : si l'Ordre nous défend, ils sont encore prêts à payer, pour se faire entendre.

Notes

1 Site de l'Ordre Infirmiers
2 La pénurie des Ibodes, un vrai problème de santé publique - AEEIBO

Nicolas LE VERGE
Rédacteur Infirmiers.com
lvergeni@numericable.fr


Source : infirmiers.com