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AVC : une journée pour en parler

Publié le 29/10/2014
vidéo fibrillaton atirale

vidéo fibrillaton atirale

hémorragie cérébrale

hémorragie cérébrale

Urgence

Urgence

La journée mondiale de l'Accident Vasculaire Cérébral (AVC), le 29 octobre de chaque année, n'a qu'une ambition : rappeler au grand public la nécessité d'une prise en charge immédiate, dès les premiers signes évocateurs de l'attaque cérébrale, afin de réduire la mortalité et les lourds handicaps liés à cette pathologie.

Quelques rappels préalables

29 octobre : journée mondiale de l'accident vasculaire cérébrale

L'accident vasculaire cérébral (AVC), ou attaques cérébrales, touche 1 personne toutes les 5 secondes dans le monde. En France, chaque année, 155 000 nouvelles personnes sont touchées par un AVC, une toutes les 4 minutes, et 62 000 vont en décéder. Par an, 1 400 000 personnes sont touchées par un AVC en Europe et 12 millions dans le monde. L’OMS parle de pandémie et projette une augmentation de l’incidence des AVC : 23 millions en 2030 (pour mémoire 16 millions en 2005).  Il s’agit de l’une des principales causes de mortalité en France, la première pour les femmes, première cause de handicap acquis de l’adulte, deuxième cause de démence. Cette pathologie est souvent ignorée ou négligée, alors que près de 800 000 français sont touchés aujourd’hui et que plus de 500 000 en gardent des handicaps. 5 % des AVC surviennent chez les moins de 50 ans, 25 % chez les moins de 65 ans, c’est-à-dire chez des personnes en activité professionnelle ou en âge légal de travailler, et plus de 50 % chez les personnes de 75 ans et plus.

A retenir : « AVC, réagissez : VITE !
Visage paralysé
Impossibilité de bouger un membre
Trouble de la parole
Eviter le pire en composant le 15 »

Journée Mondiale de l’Accident Vasculaire Cérébral

A l’occasion du World Stroke Day (Journée Mondiale de l’Accident Vasculaire cérébral), la Société Française Neuro Vasculaire (SFNV), les institutions et l’ensemble du Corps Médical se mobilisent pour :

  • alerter la population sur les Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC), leurs symptômes, et leur traitement ;
  • sensibiliser le grand public sur l’importance de la prise en charge immédiate des victimes dès les premiers symptômes en appelant le 15 ;
  • inciter le grand public à surveiller sa tension artérielle, principal facteur de risque des AVC.

L’AVC est en effet un problème majeur de santé publique qui impose d’encourager et de répéter la mise en place des campagnes d’information vis-à-vis du grand public. L’AVC bénéficie depuis plusieurs années de progrès thérapeutiques, qui engagent à mobiliser le grand public, pour qu’il soit perçu comme une urgence. Plus il est pris en charge tôt, mieux l’AVC peut être traité. L’enjeu majeur est la réduction de la mortalité et de la gravité des séquelles et handicaps.

Rappelons qu'un Accident Vasculaire Cérébral survient lorsque la circulation sanguine vers ou dans le cerveau est interrompue par un vaisseau sanguin bouché (AVC ischémique ou encore infarctus cérébral) ou l'’éclatement d’un vaisseau sanguin provoquant une hémorragie (AVC hémorragique ou hématome) dans le cerveau. Les conséquences sont dramatiques avec des cellules du cerveau qui ne reçoivent plus l’oxygène et les nutriments dont elles ont besoin pour fonctionner normalement. Certaines sont endommagées, d’autres meurent.

Face aux premiers symptômes, il est nécessaire de rappeler qu'il faut adopter le bon réflexe !  Il faut savoir en effet identifier les premiers symptômes. Certains de ces signes, correspondant aux zones du cerveau les plus fréquemment touchées, doivent faire penser immédiatement à l’AVC  :

  • un engourdissement, une faiblesse ou paralysie brutale d’une partie ou de la moitié du corps  ;
  • une déformation de la bouche, des difficultés à parler ;
  • un trouble de la vision ;
  • des troubles de l’équilibre, de la coordination ou de la marche ;
  • un mal de tête sévère et soudain n’ayant aucune cause connue.

Ces signes doivent alerter, même s’ils sont brefs, et s’ils régressent en quelques minutes. Il faut agir le plus rapidement possible avant que les lésions ne soient irréversibles.

Le centre 15 organisera le transport le plus adapté mais surtout orientera la personne dans l’établissement de soin qui dispose du plateau technique nécessaire (IRM, Scanner) et d’un service adapté (unité neuro-vasculaire ou service en lien avec une UNV (télémédecine…) Le délai de prise en charge est ainsi réduit.

Découvrez en images et en chanson, les signes d'alerte de l'accident vasculaire cérébral.

La Fibrillation Atriale : une des causes de l'AVC

A l’occasion de la cette journée de sensibilisation, Bayer HealthCare, la Fondation Coeur et Artères, l’association France AVC et la Société Française Neuro-Vasculaire (SFNV) lancent une nouvelle campagne d’information : « Un danger peut en cacher un autre » destinée aux patients, à leur entourage et aux professionnels de santé.  Cette campagne de prévention a pour vocation de sensibiliser à la Fibrillation Atriale (FA) - qui se caractérise par un rythme anormal du cœur -et constitue une des causes de l’AVC. Or, d’après les résultats d’une étude Ifop/Bayer HealthCare1, seulement 13% des Français savent précisément ce qu’est une FA et 27% n’ont que de vagues connaissances sur le sujet.  La fibrillation atriale est le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent. La FA est parfois diagnostiquée au cours d’un simple examen de routine mais aussi lors de l’apparition de complications, notamment la plus grave : l’accident vasculaire cérébral, explique le Pr Christophe Leclercq, cardiologue au CHU de Rennes. La FA altère significativement la vie quotidienne des malades : palpitations, essoufflements, hospitalisation, risque de survenue d’un AVC. Il faut savoir que les AVC qui surviennent et qui sont liés à une FA sont beaucoup plus graves, affirme le Pr Christophe Leclercq, en effet, la mortalité à 30 jours est de 30% et la mortalité à 1 an est de 50%.

Regarder le spot "Un danger peut en cacher un autre"

Note

  1. Etude Ifop/Bayer « Les Français, la Fibrillation atriale et l’AVC ». Echantillon de 981 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Du 11 au 15 septembre 2014. 

Pour en savoir plus

Les patients mais aussi leur entourage et les professionnels de santé trouveront toutes les informations sur la fibrillation atriale et l’AVC sur le site www.FAattention.com.

Bernadette FABREGASRédactrice en chef Infirmiers.combernadette.fabregas@infirmiers.com @FabregasBern


Source : infirmiers.com