Autisme : une famille sur deux mécontente de la prise en charge

C'est aujourd'hui 2 avril 2015, la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, le ministère de la santé rappelle à cette occasion qu'un Plan Autisme, engagé en 2013, marque la forte volonté politique pour faire progresser l’inclusion des personnes autistes dans notre société. De leur côté, les familles concernées sont mécontentes, soulignant les défaillances de la prise en charge de l’autisme en France.

À l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, le 2 avril 2015, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, et Ségolène Neuville, Secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion, rappellent l’engagement résolu du gouvernement depuis 2012 pour améliorer l’accompagnement des personnes autistes tout au long de leur vie. Le 3ème plan Autisme (2013 - 2017), lancé en mai 2013, marque la forte volonté politique pour faire progresser l’inclusion des personnes autistes dans notre société. Ce plan est articulé autour de cinq axes : le diagnostic et les interventions précoces, l’accompagnement tout au long de la vie depuis l’enfance, le soutien aux familles, la recherche ainsi que la formation des professionnels.

Autre perception du côté des familles concernées. L’enquête Doctissimo/Fondation FondaMental menée auprès de 700 familles révèle en effet les défaillances de la prise en charge de l’autisme en France. Près d’un parent sur deux se dit mécontent des soins dont bénéficie son enfant : diagnostic trop tardif, manque de coordination des professionnels impliqués, persistance d’une approche psychanalytique inadaptée… Selon le Pr Richard Delorme, pédopsychiatre et coordonnateur du Centre Expert Fondamental Autisme de haut niveau à l’hôpital Robert Debré à Paris, Il reste un véritable effort de coordination des soins à entreprendre en France. Les deux premiers Plan Autisme ont mis prioritairement l’accent sur l’amélioration du diagnostic précoce, ce qui était indispensable, oubliant toutefois l'étape la plus complexe et la plus coûteuse, celle de la prise en charge.

Autre fait à signaler, selon Maitre Janois, Avocat au Barreau de Paris, dix recours préalables seront envoyés au ministère des Affaires sociales et de la Santé, pris en la personne de Marisol Touraine, en vue d’obtenir la condamnation de l’Etat en raison du défaut de prise en charge adaptée dont souffrent les enfants autistes.

• En savoir plus sur future.arte.tv/fr/autisme : vidéos, interviews, informations complémentaires...

Bernadette FABREGASRédactrice en chef Infirmiers.combernadette.fabregas@infirmiers.com
@FabregasBern

X