Augmenter la fréquence des gestes d'hygiène simples à l'hôpital, comme se laver les mains avant et après avoir vu un patient, jusqu'à un seuil de plus de 95% d'observance est corrélé à une diminution significative des infections nosocomiales, selon une étude américaine publiée dans Emerging Infectious Disease Journal.
En 2013, les hôpitaux universitaires de Caroline du Nord, un établissement de 853 lits, ont expérimenté une nouvelle politique incitant l'ensemble du personnel hospitalier, des médecins aux employés du service de restauration, à se laver les mains avant et après être entrés dans la chambre d'un patient.
Emily Sickbert-Bennett de l'université de Chapel Hill (Caroline du Nord) et ses collègues ont mesuré l'impact de la fréquence de ce geste hygiénique sur le taux d'infections nosocomiales.
Durant une période de 17 mois, les chercheurs ont observé une augmentation de la fréquence du lavage de mains, passant de plus de 80% à plus de 95%. Ils ont noté une diminution concomitante significative du nombre d'infections nosocomiales sur l'ensemble du centre hospitalier.
Pendant la période d'étude, environ 197 infections ont ainsi été évitées, soit 22 décès. Cela correspond à une économie d'environ 5 millions de dollars, estiment les auteurs.
Ajusté en fonction du nombre de patients par unité, les auteurs calculent qu'une augmentation de 10% du niveau d'observance d'une bonne hygiène des mains était associée à une diminution de 6% des infections nosocomiales, et notamment une diminution de 14% des infections à Clostridium difficile.
Ces résultats démontrent l'intérêt d'augmenter encore la fréquence d'un geste déjà très souvent réalisé pour prévenir la transmission d'infection nosocomiale, le lavage des mains, concluent-ils.
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