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Attentat contre Charlie hebdo : le point sur les victimes

Publié le 09/01/2015
AP-HP

AP-HP

Quatre victimes de l'attentat qui a eu lieu le 7 janvier 2015 contre l'hebdomadaire Charlie hebdo restaient le 8 janvier 2015 hospitalisées en "urgence vitale", a indiqué l'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France dans un communiqué.

Attentat contre Charlie hebdo : 4 victimes toujours en urgence vitale

Les quatre personnes qui ont été grièvement blessées lors de l'attaque contre Charlie Hebdo sont encore en situation d'urgencemais leur vie n'est plus en danger, a indiqué ce vendredi matin le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.

Douze personnes, dont deux policiers, ont été tuées lors de cet attentat, rappelle-t-on. L'ARS précise dans son communiqué que quatre personnes qui étaient en urgence vitale restent le 8 janvier 2015 hospitalisées "dans des établissements franciliens". Trois d'entre elles sont prises en charge à l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), précise celle-ci dans un autre communiqué jeudi soir. Sept autres personnes en urgence relative, ont été transportées dans trois hôpitaux, selon l'ARS. L'AP-HP indique qu'il s'agit de ses établissements. Elles sont toutes à ce jour sorties, soulignent l'agence et l'AP-HP.

L'agence explique que suite à l'attentat, le Samu de Paris est intervenu immédiatement pour assurer la prise en charge initiale des victimes, leur orientation hospitalière et leur transportCette intervention a associé l'ensemble des moyens de secours, en coordination avec la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris, précise-t-elle.

Elle ajoute qu'un accompagnement spécifique de 65 personnes pouvant présenter un traumatisme psychologique a également été assuré par la Cellule d'urgence médico-psychologique de Paris (CUMP). Initialement prises en charge sur place, ces personnes ont ensuite été regroupées à l'Hôtel-Dieu où les proches des victimes ont aussi été accueillis, indiquent l'ARS et l'AP-HP. Elles précisent que les équipes de la Croix-Rouge et de la Protection civile ont aussi contribué à cette prise en charge.

Dans un communiqué, le président de la Croix-Rouge française, le Pr Jean-Jacques Eledjam, a confirmé que son association avait été sollicitée par les pouvoirs publics pour participer aux opérations de secours et de soutien psychologique, organisées sur le théâtre des événements. Il a précisé que 70 équipiers et une dizaine de véhicules de la Croix-Rouge avaient été mobilisés.

L'ARS Ile-de-France a exprimé son soutien aux victimes et salué la mobilisation et le professionnalisme de l'ensemble des acteurs des services de santé et de secours de la région. Le président de la Croix-Rouge s'est dit "solidaire de Charlie Hebdo" et a souligné l'engagement et le sens des responsabilités des membres de l'association.

Les services et administrations publics et des entreprises privées travaillant dans le secteur de la santé ont tous rendu hommage aux victimes de l'attentat le 8 janvier 2015, qu'il s'agisse d'ARS, d'hôpitaux ou de pharmacies d'officine, comme a pu le constater l'APM à travers des communiqués, des messages et des photos postés sur Twitter.

Par ailleurs, Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), urgentiste au Samu de Paris et chroniqueur à Charlie hebdo, s'est exprimé le 8 janvier 2015 à plusieurs reprises dans des médias, avec une très grande émotion, pour relater ce qu'il avait lui-même vécu. Il a expliqué qu'au moment où se tenait la conférence de rédaction de Charlie hebdo, mercredi matin, il participait à une réunion, à 200 mètres, avec la Fédération des sapeurs-pompiers et les représentants des Samu pour préparer des propositions sur l'amélioration de la coordination des différents services prenant en charge des patients en urgence. Alors qu'il devait passer à midi à la rédaction de l'hebdomadaire, il a reçu un appel du graphiste du journal à 11h30 lui demandant de venir tout de suite. Patrick Pelloux a indiqué qu'il s'était rendu sur place immédiatement, accompagné de plusieurs médecins présents à la réunion, notamment le médecin chef des sapeurs-pompiers.

Submergé par l'émotion, Patrick Pelloux est resté pudique sur le spectacle qui s'offrait à eux au moment de leur arrivée. Beaucoup étaient déjà partis, a-t-il simplement dit en faisant référence au décès de responsables, dessinateurs et chroniqueurs du journal, qui étaient ses amis.
Invité à qualifier les tueurs, il a répondu: des fous. Et encore, c'est insulter les fous de dire des fous, a-t-il immédiatement ajouté.

Plan Vigipirate « alerte attentat » : les hôpitaux et les ARS concernés

Matignon a annoncé un relèvement du plan Vigipirate du niveau vigilance à celui d'alerte-attentat, le plus élevé, le 7 janvier 2015 en Ile-de-France puis le jeudi 8 janvier en Picardie. Les deux suspects de la fusillade étaient en effet activement recherchés jeudi après-midi dans une zone entre Crépy-en-Valois (Oise) et Villers-Cotterêts (Aisne). Ce relèvement implique un renforcement de la sécurité des établissements de santé et de l'ARS, a indiqué jeudi à l'APM l'ARS Ile-de-France, qui doit rapidement préciser les mesures à mettre en oeuvre.

Sur le site de Matignon, il est précisé que le niveau alerte-attentat se traduit par le renforcement immédiat des effectifs des forces de l'ordre et des armées et par la mobilisation des opérateurs économiques pour assurer la surveillance et le contrôle aux abords et aux accès des bâtiments officiels, des médias, des écoles, des lieux de culte, des grands magasins et centres commerciaux et des principales gares de transports ferroviaires et urbains.


Source : infirmiers.com