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IDEL

Anges Anonymes : 19 mn d'angoisse et de bonheur !

Publié le 25/04/2014
Journées Nationales des Infirmiers Libéraux photo S. Canasse

Journées Nationales des Infirmiers Libéraux photo S. Canasse

Journées Nationales des Infirmiers Libéraux photo S. Canasse

Journées Nationales des Infirmiers Libéraux photo S. Canasse

Oliver Ducray

Oliver Ducray

Journées Nationales des Infirmiers Libéraux photo S. Canasse

Journées Nationales des Infirmiers Libéraux photo S. Canasse

Journées Nationales des Infirmiers Libéraux photo S. Canasse

Journées Nationales des Infirmiers Libéraux photo S. Canasse

Journées Nationales des Infirmiers Libéraux photo S. Canasse

Journées Nationales des Infirmiers Libéraux photo S. Canasse

Journées Nationales des Infirmiers Libéraux photo S. Canasse

Journées Nationales des Infirmiers Libéraux photo S. Canasse

Nous le lui avions proposé... il a accepté... A l'occasion des premières Journées Nationales des Infirmiers Libéraux (JNIL 2014) , Olivier Ducray est venu présenter - et défendre - devant un public d'initiés les 19 premières minutes de son documentaire "Les Anges Anonymes". De la projection au débat, sans oublier le cocktail qui s'en est suivi, il nous raconte ses moments de tension, d'attention et de délivrance !

Olivier Ducray est venu présenter aux infirmiers libéraux les 19 premières minutes des "Anges Anonymes" lors des Journées Nationales des Infirmiers Libéraux, le 3 avril 2014

Jeudi 3 avril 2014, 17h30. J'arrive au PACI d'Issy-les-Moulineaux où je suis attendu pour présenter les premières minutes de mon documentaire "Les Anges anonymes" . En réalité, le film n'est pas terminé, il reste encore beaucoup de travail, mais j'ai répondu oui à l'invitation d'Infirmiers.com, et notamment de sa rédactrice en chef Bernadette Fabregas, qui soutient le projet depuis de nombreux mois maintenant. L'idée est de présenter des images du film à l'occasion des premières Journées Nationales des Infirmiers Libéraux, devant un parterre de professionnel(le)s aguerri(e)s. Même si le film est destiné au grand public, c'est un test "grandeur nature" qui m'est offert !

Au moment où j'accepte cette invitation, je ne sais pas exactement où j'en serai du film et de son montage le 3 avril, mais je suis évidemment très heureux que l'on m'offre l'opportunité de présenter des images et d'échanger avec une communauté d'infirmiers libéraux. Le film pilote réalisé en septembre 2012 ayant déjà beaucoup tourné, je décide de projeter les 19 premières minutes du vrai film... Pourquoi 19 minutes ? Car c'est en gros le temps de l'exposition, de la présentation du personnage de Françoise, l'infirmière libérale lyonnaise et personnage central du film, et ces 19 minutes nous conduisent jusqu'au début du printemps - les images ont été tournées en janvier, février, mars ; le film suit le cours des saisons.

C'est avec le vrai film que je me présente devant la communauté infirmière et la curiosité, voire l'attente qu'il semble susciter, n'est pas sans me mettre une certaine pression...

C'est donc vraiment une exclusivité qui est proposée ce soir-là aux infirmiers libéraux, un début de film inachevé que presque personne n'a encore eu l'occasion de voir - en tout et pour tout cinq personnes ont visionné cette première version validée du montage. Je suis aussi excité que tendu, excité de voir pour la première fois Françoise et ses patients sur grand écran, excité d'attendre et d'entendre les réactions ; mais tendu aussi à l'idée que le film ne plaise pas et que ma démarche ne soit pas comprise. Pour être honnête, j'ai eu l'occasion de me rendre compte dès la campagne de financement participatif, il y a un peu plus d'un an, que le projet séduisait ; les soutiens formidables que j'ai reçus de la part de la profession, malgré tout ce qui peut la différencier de ce personnage atypique qu'est Françoise, et l'adhésion immédiate de partenaires prestigieux m'avaient rassuré. Pour autant, cette fois-ci, c'est avec le vrai film que je me présente devant la communauté infirmière et la curiosité, voire l'attente qu'il semble susciter, n'est pas sans me mettre une certaine pression. Ceci dit, c'est très agréable d'être attendu.

Olivier défend son projet sous le regard bienveillant de ceux qui le soutiennent déjà : Infirmiers.com, CBA, MACSF

Sur l'estrade, aux côtés de Bernadette Fabregas et des représentants de deux autres de nos partenaires,  Barbara Manivet (CBA) et Olivier Mallet (MACSF), nous échangeons quelques mots de présentation, je rappelle le sens et le contexte de ma démarche, l'objectif du film, la différence importante à garder en tête entre "reportage" et "documentaire de création", puis nous laissons la parole aux images. La lumière s'éteint et je rejoins, fébrile - entre nous, je n'en mène vraiment pas large - un rang de sièges légèrement excentré, dans la pénombre.

Le film démarre et avec lui, immédiatement, les premières réactions. Des rires, des interjections. Je suis soulagé. Les 19 minutes se déroulent ainsi, le temps passe plutôt vite, ce qui est bon signe. Les applaudissements qui retentissent à la fin m'apparaissent enthousiastes et sincères. Je remonte sur l'estrade, je vois majoritairement des sourires et des yeux qui brillent. Je suis définitivement rassuré. Place aux réactions, aux questions.

La lumière s'éteint et je rejoins, fébrile - entre nous, je n'en mène vraiment pas large - un rang de sièges légèrement excentré, dans la pénombre...

Je vais alors vivre un moment d'échanges très intense. Je sens que le film interpelle, que la démarche plaît, que l'hommage rendu à l'action indicible, au-delà du soin, est bien perçu : le rôle de lien social, voire affectif, ce rôle essentiel des infirmiers libéraux que le film s'efforce de mettre en avant. À de très rares exceptions près, l'assemblée de soignants adhère - une représentante officielle de la profession infirmière qui ne semble pas avoir du tout tenu compte de mon introduction émet des critiques déplacées et elle se fait assez vertement conspuer... Les infirmières qui prennent alors la parole défendent le film, mieux que moi et j'en suis touché. Je sais néanmoins, et c'est normal, qu'il ne pourra pas plaire à tout le monde.

Lorsque, par la suite, j'ai la chance d'échanger individuellement avec plusieurs infirmières et infirmiers autour d'un verre, je constate avec bonheur que, homme ou femme, quel que soit l'âge, ils ont parfaitement saisi ma démarche. Certains vont même jusqu'à me remercier - j'en suis gêné, je réponds alors d'attendre quand même de voir le film dans son intégralité, mais je suis heureux car mon rêve qui était de faire un film utile est peut-être en train de se réaliser. Le temps nous le dira.

Après la projection, les réactions dans la salle se font nombreuses... elles sont chaleureuses !

Il fait nuit lorsque je ressors du Palais des Congrès. Je traverse tout Paris en Velib'. Je vais rejoindre mon producteur, un ami à qui je dois la chance de pouvoir faire ce film, une confiance, une pugnacité et une audace rares - un film c'est d'abord et toujours une aventure humaine, celui-là particulièrement. Le cœur léger, ému et plein de visages heureux dans la tête, je me dis alors que deux années de travail, bientôt trois, sont peut-être en train de porter leurs fruits.

Lors du cocktail qui a suivi la projection, les débats étaient encore habités et la convivialité de mise...

Pour cet accueil, cette chaleur et ce soutien, du fond du cœur, merci...

Olivier DUCRAY  Auteur, scénariste, réalisateur du film "Les Anges Anonymes"  olivier.ducray@gmail.com http://www.olivierducray.com


Source : infirmiers.com