Violences conjugales : un Grenelle attendu mais critiqué alors qu'il y a urgence à agir

Le "Grenelle des violences conjugales" lancé par Marlène Schiappa, Secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, s'ouvre ce mardi 3 septembre 2019 pour trois mois. Ont été conviés les acteurs de la lutte contre les violences faites aux femmes : personnels soignants, représentants de l’État, associations, élus locaux, magistrats, proches de victimes ou encore avocats, afin d'évoquer les moyens et les mesures à mettre en place. L'événement est attendu autant que critiqué par les associations de victimes qui redoutent un "Grenelle des bons sentiments", alors que les moyens à mettre en place sont connus et qu'il y a urgence à agir selon elles. Une sordide affaire vient nous le rappeler : une jeune femme de 21 ans, dont le corps roué de coups a été retrouvé sous un tas d'ordures, est très probablement tombée sous les coups de son compagnon dans la nuit de vendredi 30 à samedi 31 août à Cagnes-sur-mer (Alpes-Maritimes). Son compagnon de 26 ans est actuellement en garde à vue, soupçonné du meurtre. Cette affaire porterait à 100 le nombre des victimes de féminicides depuis le début de l'année, selon les chiffres du collectif #NousToutes.

Stop aux #féminicides. Le 3 septembre 2019 – 3/9/19 – mobilisons-nous pour faire connaître le â˜Å½ 3919 et lutter contre les #ViolencesConjugales #Réagir3919 pic.twitter.com/4JqGTjnqZF

— Gouvernement (@gouvernementFR) August 30, 2019