Alors que l'OMS déclarait ce mardi que la situation épidémique est encore incroyablement dynamique
et que nous ne sommes pas encore sortis d'affaire
, l'arsenal de lutte contre le Covid-19 continue son évolution. En matière de vaccination, ce sont les modalités de rappel qui occupent le devant de la scène, y compris au sein des populations sans vulnérabilité particulière. Hier mardi, le groupe pharmaceutique Johnson & Johnson a annoncé avoir soumis des données à l'Agence américaine des médicaments (FDA) en vue d'obtenir l'autorisation pour une injection de rappel chez les adultes de son vaccin unidose contre le Covid-19. Selon les données cliniques fournies par la firme, l'injection d'une seconde dose environ deux mois (56 jours) après la première montre une efficacité de 94 % contre les cas symptomatiques (modérés à graves) aux Etats-Unis, et de 100 % contre les cas graves 14 jours après cette seconde injection. Si la deuxième dose est administrée six mois après la première, elle multiplie également par neuf les niveaux d’anticorps observés, par douze quatre semaines après le rappel, précise J&J. La FDA a indiqué qu'elle réunirait son comité d'experts les 14 et 15 octobre pour étudier cette demande, de même que celle du laboratoire Moderna, qui a soumis lui aussi son dossier d'approbation de rappel vaccinal. Cette requête fait également suite à celle de Pfizer, au sujet de laquelle l'Agence européenne du médicament a rendu un avis favorable
le 4 octobre dernier en approuvant l'administration d'une troisième dose vaccinale chez les plus de 18 ans. En France, a fortiori en prévision des épidémies hivernales, la Haute Autorité de Santé appelle à éviter tout retard vaccinal et recommande la co-vaccination
(Grippe - Covid-19) alors que la campagne de rappel concerne les populations les plus vulnérables, et est préconisée depuis ce 6 octobre par la HAS pour les professionnels qui les prennent en charge ou les accompagnent (soignants, transports sanitaires et professionnels du secteur médico-social) et pour l'entourage des personnes immunodéprimées ; même tendance chez nos voisins espagnols, qui viennent de décider l'administration d'une troisième dose de vaccin contre le Covid-19 à toutes les personnes de plus de 70 ans afin d'augmenter leur protection.
En ce qui concerne les traitements oraux, et dans la droite ligne de ce qu'avait annoncé Merck
le 4 octobre, l'Agence européenne du médicament a déclaré ce mardi examiner en continu la pilule produite par le laboratoire américain, ce qui pourrait ouvrir la voie à une prochaine demande d'autorisation dans l'Union européenne alors que Merck a d'ores et déjà annoncé qu'il prévoyait de demander sous peu aux Etats-Unis l'autorisation de commercialiser son produit. Nous envisagerons de lancer un examen continu de ce composé dans les prochains jours
, a déclaré hier Marco Cavaleri, le responsable de la stratégie vaccinale de l'EMA. Pour mémoire, cette procédure (qui peut prendre plusieurs mois) a pour but d'accélérer l'évaluation d'une demande d'autorisation de mise sur le marché une fois que celle-ci est formulée.
La Rédaction Infirmiers.com, avec AFP
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