Dans un communiqué du jour de la Coordination nationale Infirmière (CNI), il est rappelé ceci : au mois de mars dernier, Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, déclarait : "Aux soignants qui tombent malades, je le dis : le coronavirus sera systématiquement et automatiquement reconnu comme une maladie professionnelle et c'est la moindre des choses. Il n'y a aucun débat là-dessus comme il n'y aura jamais aucun débat dès lors que les mesures annoncées iront dans le sens de la plus grande protection possible de ceux qui sont sur le terrain". Et pourtant, alors que hier paraissait au Journal officiel le décret relatif à la reconnaissance en maladies professionnelles des pathologies liées à une infection au SARS-CoV2 et au moment où le gouvernement en appelle à renforcer la vigilance devant une recrudescence des cas de Covid 19 et des hospitalisations, comment tolérer le décret relatif à la reconnaissance en maladie professionnelle de ce virus dont tant de soignants ont été victimes ?
s'interroge amèrement Céline Laville, présidente de la CNI. Et de poursuivre : une fois de plus, la belle promesse n’aura pas vu le jour et seules les personnes ayant nécessité "une oxygénothérapie ou toute autre forme d’assistance respiratoire" pourront être reconnues de manière automatique. Pour les autres, qui auront parfois dû s’arrêter plusieurs semaines, qui aujourd’hui encore souffrent d’asthénie, d’essoufflement, de douleurs articulaires, de détresse psychologique, de troubles neurologiques…, ce sera le parcours du combattant, sans aucune certitude d’une issue favorable !
Pour elle, cela constitue un scandale au regard de l’investissement sans faille des soignants et de la méconnaissance des suites de cette maladie
qui s'accompagne de nouvelles craintes. Quel sera le prochain couteau qui nous sera planté dans le dos ? Une réforme des retraites qui niera la pénibilité de nos métiers ? De nouvelles fermetures de lits ? Une nouvelle législation sur le temps de travail qui nous rendra encore plus corvéables à merci qu’aujourd’hui ?
La publication de ce décret est pour la CNI encore un rendez-vous manqué, une trahison de plus.
Et de conclure : à l’heure où tous craignent la deuxième vague, les soignants eux, épuisés et désabusés se demandent comment continuer à faire face alors que la reconnaissance n’est toujours pas au rendez-vous !
EN BREF
Un décret vécu comme une "trahison" pour la CNI
Publié le 15/09/2020
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Source : infirmiers.com
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