Sidération à l'hôpital d'Eaubonne suite au suicide d'un chirurgien

Le 1^er juillet dernier, un chirurgien orthopédique de l'hôpital Simone Veil, à Eaubonne, en région parisienne, se donnait la mort par pendaison durant sa garde, dans son bureau. Placé immédiatemment en réanimation après que ses collègues l'aient secouru, il n'a pas survécu. Agé d'une cinquantaine d'années, il est décédé le 8 juillet. Le praticien n'avait laissé aucun élément pouvant expliquer son geste. Cet événement a fortement ébranlé son service et l'hôpital dans son entier. Dès le jour même, une assistance psychologique était mise en place pour les équipes présentes sur place et, le lendemain, une cellule d’assistance psychologique assurée par un cabinet extérieur prenait le relais. Celle-ci est toujours opérationnelle. Un CHSCT (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail) exceptionnel s’est également réuni le 2 juillet. L’établissement a par ailleurs mis en place une réduction d’activité du service, en concertation avec les hôpitaux environnants. "On était sous un effet de sidération très importante", explique-t-on du côté de la direction de l’établissement selon les éléments rapportés par le quotidien Le Parisien. Le fait que le chirurgien se soit suicidé sur son lieu de travail n’est pas anodin et n'a laissé personne indifférent. Le vendredi 13 juillet, une minute de silence était organisée dans l'hôpital, au lendemain des obsèques, afin de rendre hommage au praticien. Une enquête judiciaire a été ouverte, ainsi qu’une enquête de l’inspection du travail. Le CHSCT va par ailleurs lancer une expertise.