Sécurité des soins : une campagne de mesure annoncée pour mai

La campagne se déroulera du 1er mai au 30 juin 2023, et sera pilotée dans chaque région par les structures régionales d’appui (SRA) qui, au sein des Agences régionales de santé (ARS), ont pour mission d’impulser et d’accompagner la déclinaison des démarches d’amélioration de la qualité et de la sécurité en santé, explique la FORAP* dans un communiqué. Elle contribuera à mesurer la prégnance de cette culture au sein des équipes soignantes, l'évaluation devant ensuite servir de point d'appui à la constitution d'actions et d'outils adaptés pour la renforcer.

Une culture appliquée de manière hétérogène

Par « culture de sécurité des soins », on entend les « manières de penser et d’agir partagées au sein d’une équipe, d’un établissement », définit la FORAP. Or « il existe un lien fort entre les ressentis des professionnels et le comportement de sécurité qu’ils adoptent ». Celui-ci embarque, entre autres, l’adhésion à la démarche d’amélioration de la sécurité des soins, la capacité à signaler les événements indésirables ou encore le respect des bonnes pratiques.

« L’instauration d’une culture de sécurité des soins est une condition indispensable à l'implémentation réussie des outils d’amélioration de la qualité de la sécurité des soins », insiste-t-elle. Et de noter que, si certains de ces dispositifs et outils existent déjà pour l’améliorer, ils sont souvent utilisés de manière hétérogène, telle que la check-list « Sécurité du patient au bloc opératoire ». En cause, justement, un manque de « culture partagée ». Le dernier rapport de la HAS relatif aux événements indésirables graves associés aux soins (EIGS), notamment, tendait d’ailleurs à mettre en évidence les risques que fait peser ce manque de culture partagée, conclut-elle.

*Fédération qui réunit notamment l'ensemble des SAR.