Un nouveau mouvement social est actuellement en cours au sein du centre hospitalier Saint-Jean-de-Dieu, établissement psychiatrique lyonnais. Ce même établissement qui déjà, en 2015, dénonçait par la voix de ses représentants syndicaux la souffrance au travail
, puis en juillet 2017 signalait aux médias un bras de fer entre les salariés et la direction
. Aujourd'hui encore, comme nous l'indique Linda Benmouma, représentante syndicale CFTC de l'établissement, la direction de notre établissement continue la mise en œuvre de sa politique d'austérité : après l'externalisation des ASH, voilà qu'elle nous annonce, le 14 février dernier, un projet de réadaptation de nos deux unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD) prétextant des variations d'effectifs médicaux qui ne permettraient pas le maintien du fonctionnement de la mission UHCD sur les deux unités Pussin et Alphée. Diminuer notre capacité de lits en UHCD sous couverts d'économie et satisfaire aveuglement aux injections dictées par les tutelles et politiques ne va pas dans le sens d'une réponse à notre mission première de service public
. Et de poursuivre, en continuant à mener cette politique d'austérité, la direction générale de notre établissement se rend coupable auprès de la population de faillir à ses obligations en matière d'accueil d'urgence et met en péril notre obligation de permanence des soins
.
De fait, un préavis de grève illimitée à été déposé par l'ensemble des organisations syndicales et une manifestation en local est en cours d'organisation (la date sera défini jeudi 7 mars). Parallèlement, Linda Benmouma précise que les 3 hôpitaux psychiatriques de Lyon avec l'ensemble des établissements sanitaire, médico-social et social relevant de la psychiatre, préparent une mobilisation sur Lyon et sa région le jeudi 21 mars prochain
à l'occasion du "printemps de la psychiatre."
Le monde de la psychiatrie - soignants, patients, aidants, familles - via l'Union syndicale de la psychiatrie (USP), appelle également de son côté à une mobilisation nationale à Paris le même jour . En effet, pour l'USP, le printemps de la psychiatrie est écologique : il prône une psychiatrie "raisonnée", respectueuse de l’environnement des personnes et de la société ; il est adepte des circuits courts et des soins de proximité. Le printemps de la psychiatrie milite pour une recherche publique, transparente, sans conflits d’intérêts et plurielle. Le printemps de la psychiatrie ne durera pas qu’une saison, il s’inscrit dans le temps long des semences et des récoltes. Le printemps de la psychiatrie aspire à être un printemps de la santé et du social. Un printemps de la société
.
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