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EN BREF

Robots aux blocs : manque d'études de sécurité

Publié le 21/08/2019

L'assistance robotique a le vent en poupe en chirurgie. Cela concernerait entre 25 000 et 35 000 procédures chaque année en France. Une inflation galopante qui pose question à l'Assurance maladie. Elle réclame une réelle balance bénéfice-risque.

En effet, La CNAM invite à identifier dans les systèmes d'information de facturation le recours à une assistance robotique lors d'une intervention chirurgicale. Objectif affiché : permettre la production d'évaluations médicales et médico-économiques en vie réelle de leurs bénéfices et de leur sécurité pour les patients et la collectivité".

Difficile en effet, pour les autorités sanitaires, de se représenter l'état actuel du marché. Il semblerait ainsi que 147 robots Da Vinci soient installés actuellement en France contre 135 en 2017. Mais ces données sont celles du fabricant, la firme américaine Intuitive Care. La majorité des établissements de santé concernés sont soit des hôpitaux publics, soit des centres de lutte contre le cancer. En outre depuis vingt ans, près de 140 000 interventions robot-assistées auraient été réalisées en France, dans 60% des cas en urologie. La chirurgie prostatique est l'indication de choix, près de 45% des prostatectomies radicales et 39% des néphrectomies partielles étant robot-assistées, souligne le Cnam. Si bien que le nombre de procédures chirurgicales robot-assistées se situerait désormais entre 25 000 et 35 000 chaque année en France.

Mais les difficultés ne sont pas que chiffrées "L'assistance robotique n'apporte pas de bénéfice démontré en termes de qualité et de sécurité des soins, ajoute la Cnam. Elle offre certes une vision et des gestes plus précis au chirurgien, afin d'atteindre des zones peu accessibles auparavant. Le confort de travail s'en retrouve également amélioré et ils permettent d'attirer les internes. En revanche, aucune publication scientifique ne démontre [...] la supériorité du robot par rapport à la chirurgie laparoscopique "traditionnelle" pour le patient, écrit l'Assurance maladie. S'ajoute à cela un risque de complications, très souvent sous-déclarées, pour des accidents essentiellement d'origine humaine et liés à un manque de formation.

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Source : infirmiers.com