La Haute Autorité de Santé (HAS) joue la carte de la prudence. Quel que soit le vaccin utilisé en primo-vaccination, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande désormais le vaccin Pfizer (et non plus Moderna) pour effectuer un rappel, soit une 3e dose dans la plupart des cas, annonce-t-elle dans un communiqué diffusé le 15 octobre. Plusieurs raisons à cela : d'abord, et essentiellement parce que le vaccin Comirnaty® (Pfizer) dispose d'une extension d'Autorisation européenne de Mise sur le Marché (AMM), contrairement à Spikevax® (Moderna) - qui bénéficie aujourd'hui d'une AMM conditionnelle mais qui n'a pas encore obtenu d'autorisation de mise sur le marché (AMM) pour le rappel ; également parce qu'en fin de semaine dernière, les pays scandinaves ont annoncé qu'ils porteraient à la connaissance de l'EMA (Agence Européenne des Médicaments) des études portant sur un possible risque accru de myocardites et péricardites lié à l'usage du vaccin Spikevax®
(En toute hypothèse, celles-ci demeurent rares et spontanément résolutives dans la quasi-totalité des cas
, précise le communiqué). Une annonce qui a toutefois décidé la HAS à réviser sa position, aidée par un contexte sanitaire moins tendu, avec une circulation modérée du virus
, qui permet ce recul. Les annonces de diverses autorités sanitaires ont mis en lumière les inconnues qui demeurent sur la dose et la population cible pour le rappel par Spikevax® et justifient d'attendre que l'instance européenne apporte les précisions attendues dans le cadre de l'AMM en cours d'examen
, a tranché la HAS, assumant ainsi de revenir plus strictement à une position de prudence
.
La Redaction Infirmiers.com
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