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EN BREF

Praticiens libéraux : une étude met en avant la pénibilité spécifique de leurs métiers

Publié le 19/01/2021

C'est un constat inquiétant que font les auteurs d'une étude menée d'octobre à juin 2020 par La CARPIMKO* sur la pénibilité des professions libérales : infirmiers, masseurs-kinéthérapeutes, pédicures-podologues, orthophonistes et orthoptistes. Alors que la reconnaissance de la pénibilité des infirmiers et des aides-soignants du secteur public avance, pour le personnel soignant exerçant en libéral la question reste en suspens, notent les auteurs de cette enquête. Hyperstress (près de 38% des professionnels sont concernés), situations de travail davantage à risque pour les femmes sur le plan de la santé, pénibilité accentuée par le statut libéral (exposition à des risques accrus à cause de l'isolement), facteurs de risques psychosociaux plus importants que la moyenne nationale (charge mentale, manque de temps, difficulté à concilier et séparer vie professionnelle et vie personnelle), avec un impact direct sur la santé mentale des professionnels : plus de 50% des professionnels sont ainsi concernés par un risque de burn out. Par ailleurs, à ces facteurs psychosociaux alarmants, s’ajoute une pénibilité physique non négligeable de ces métiers. Au quotidien, les praticiens effectuent des actes de manutention manuelle, notamment lorsqu'il leur faut porter ou lever des charges et des patients. Ils adoptent régulièrement des postures pénibles et recourent à des gestes répétitifs pour soigner, des situations qui peuvent entraîner un risque accru d’apparition de pathologies, comme les troubles musculo-squelettiques. Les auteurs de l'étude concluent à la nécessité de prendre en considération cette pénibilité spécifique. À la lumière des résultats de l’étude et des travaux parlementaires en cours sur la santé au travail, une réflexion sur la prévention de l’usure professionnelle et la mise en place d'une fin de carrière aménagée pour ces professionnels serait opportun, avancent-il. 

* Etude conduite auprès d’un échantillon de 12 671 répondants représentatifs de l’ensemble des affiliés de la Carpimko (la caisse autonome de retraite et de prévoyance des auxiliaires médicaux exerçant une activité libérale en France)

 


Source : infirmiers.com