L’horizon pointe sur la mer et le ferry, bien à quai sur le port de Marseille, est censé se trouver à 200 km des côtes. A l’intérieur, des cris de douleur et des appels à l’aide envahissent la salle de restaurant. Au milieu des chaises renversées et des tables bousculées, le médecin de bord découvre les corps d’une vingtaine de blessés par balles, à la suite d’un attentat. Les assaillants sont morts, le bateau est sécurisé et il faut à présent organiser les secours. Ce scénario catastrophe in situ a été soumis ce vendredi à une quarantaine de médecins et infirmiers venus de métropole, de la Réunion et de Mayotte. Tous suivent une formation pratique à l’ aide médicale d’urgence en milieu maritime. « Nous avons créé ce diplôme supérieur interuniversitaire il y a 10 ans », rappelle le professeur Jean-Pierre Auffray, responsable de cet enseignement à l’université Aix-Marseille. Si les attentats de Paris ont rendu ce scénario plus « plausible » encore, les professionnels de santé eux s’y préparent depuis longtemps.
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