L'OMS ne reconnait pas le burn-out comme "maladie"

Mise à jour 3 juin 2019 - Rétro-pédalage de l'OMS...  une correction a été apporté le 28 mai dernier suite à la déclaration de la veille qui définissait le burn out comme une "maladie". La correction précise que le burn-out était en fait déjà dans la classification précédente sous le chapitre "Facteurs influençant l'état de santé". L'inclusion dans ce chapitre signifie précisément que le burn-out n'est pas conceptualisé comme une condition médicale mais plutôt comme un phénomène lié au travail, est-il écrit, précisant que seule la définition du burn-out a été modifiée à la lumière des recherches actuelles.

Ce qui avait été dit le 27 mai 2019...  A l’occasion de sa 72^e Assemblée mondiale de la santé, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a donc tenu à réviser son classement international des maladies (ICD-11) pour y inclure le burn-out. Cette révision sera effective dès le 1^er janvier 2022. L’OMS définit le burn-out comme une pathologie résultant d’un stress professionnel chronique qui n’a pas été géré correctement. Selon l’organe de l’ONU, le burn-out a trois composantes :des sentiments de perte ou d’épuisement, une distance mentale accrue avec le travail ou des sentiments de négativité ou de cynisme liés au travail, ainsi qu’une diminution de l’efficacité professionnelle.

Rappelons alors qu'en France entre 30 000 et 3 millions de personnes seraient concernées par cette pathologie, la ministre du Travail Muriel Pénicaud, en relativisait l’existence, affirmant au micro de France Inter le 7 mai dernier que le burn-out n’était pas une maladie professionnelle, car il ne faisait pas partie de la classification de l’OMS. Agnès Buzyn avait tenu des propos similaires en 2017 : aujourd'hui, il s'avère que ce n'est pas une maladie. C'est un ensemble de symptômes et, donc, c'est très difficile de décider que c'est une maladie professionnelle, avait-elle affirmé. Les conséquences de cette nouvelle classification ne seront donc connues que dans quelques années...en 2022. 

Lire la suite sur francetvinfo.fr