Les députés se sont prononcés mardi en deuxième lecture sur le projet porté par la ministre de la Santé. Pour les professionnels de santé, à Dunkerque comme ailleurs, la colère ne faiblit pas et la crainte monte, comme en témoigne Aurore Deschamps, infirmière puéricultrice en libéral à Dunkerque depuis 2013. Elle a participé à ce « vendredi noir », le 13 novembre, à travers l’opération escargot sur l’autoroute et la journée de mobilisation des médecins et professionnels de santé (kinés, opticiens, sage-femmes, etc.) à Lille contre la loi santé. Le projet de loi a été adopté depuis mais elle ne décolère pas. Le tiers payant généralisé va énormément compliquer l’exercice de nos professions mais derrière, je vois surtout l’État, qui procède au désinvestissement progressif de la Sécu. Les mutuelles vont devoir assumer l’écart. Et cela va se traduire par une explosion des cotisations pour les patients. Ils seront limités dans l’accès aux soins
. Aurore Deschamps craint, dans son cas, de ne plus pouvoir prescrire les pansements qu’elle veut, par exemple. Autre risque, selon elle : C’est de voir les mutuelles se renseigner sur les infirmières qui travaillent plus ou moins vite et qu’elles agréent certaines et pas d’autres. Pour celles qui ne seront pas agréées, ce sera au patient de payer la facture. C’est la mort de l’exercice en libéral, que l’on a choisi
.
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