Les deux organisations, qui appelaient récemment à plus d’unité chez ces professionnels, se sont entendues « sur les sujets à défendre, en priorité, pour répondre aux attentes de la profession, mais aussi pour essayer de garantir un accès aux soins de qualité pour l’ensemble de la population ».
20% d'augmentation de l'AMI
En premier lieu, elles réclament une revalorisation des actes médicaux infirmiers (AMI). La dernière augmentation date du 15 avril 2009 et était de 0,15 euros. « Suivre a minima l’inflation nous semble vital pour notre profession », jugent-elles. Une telle revalorisation est également nécessaire pour reconnaitre le « rôle central » de la profession. Elles revendiquent ainsi un AMI à 3,78 euros, soit une augmentation de l’ordre de 20%. Un appel à une augmentation qu’a également relayé la Fédération nationale des infirmiers (FNI) alors que les promesses d’une revalorisation des actes médicaux se concrétisent pour les médecins. Parallèlement, il faut marquer une hausse de l’indemnité forfaitaire de déplacement (IFD). Celle-ci a déjà été augmentée dans le cadre de l’avenant 10, entré en vigueur en janvier dernier, passant de 2,50 euros à 2,75 euros. Le Sniil et le collectif exige un passage à 3 euros. Les tarifs appliqués pour le bilan de soins infirmiers (BSI) pour les patients lourds ne sont par ailleurs pas adaptés à la charge de travail qu’il représente. « Nous revendiquons une revalorisation du forfait C à hauteur de 34 euros (+20%) afin de permettre une prise en charge optimale des patients les plus dépendants », présentent-ils.
Plus généralement, c’est une révision complète de la NGAP qui est nécessaire, celle-ci apparaissant « obsolète » au regard de l’évolution des besoins et des prises en charge. « Bon nombre d’actes ne sont pas dans la nomenclature », alors qu’ils mériteraient d’y figurer, tels que pose de bas de contention ou de capteur glycémique, hospitalisation d’un patient ou encore administration de collyre.
La refonte du métier doit être "ambitieuse"
Aux côtés des revendications liées aux rémunérations, les deux organisations réclament surtout de meilleures conditions de travail, pointant « la surcharge administrative, les prescriptions mal rédigées, des outils de coopération non interopérables » ou encore des violences accrues contre les professionnels de santé. Il s’agit enfin de repenser la profession dans le système de santé, en lui offrant plus d’autonomie. Dans un contexte de tensions de personnels et de désertification médicale, les IDEL « ont un rôle essentiel à jouer, notamment vis-à-vis de leur proximité avec les patients. » La réingénierie du métier, insistent les deux organisations, doit être « ambitieuse » pour anticiper les besoins en santé de demain.
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