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Les anti-masques : frémissement ou vrai menace ?

Publié le 07/08/2020

Ils s'érigent en minorité éveillée contre une mesure inutile et liberticide : très actifs en Allemagne ou aux Etats-Unis, les opposants au masque peinent encore à rencontrer un large écho en France au-delà des réseaux sociaux. Leur fronde, née Outre-Atlantique avant d'essaimer en Europe, commence tout juste à frémir dans l'Hexagone en se nourrissant de la montée en puissance du port obligatoire du masque et de la volte-face du gouvernement sur le sujet.

En effet, depuis une semaine, les préfets sont autorisés à imposer le port du masque à l'extérieur lorsque les circonstances locales l'exigent. Or, en avril, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise avait ainsi jugé que l'arrêté du maire de Sceaux (Hauts-de-Seine) imposant à ses administrés de sortir le visage couvert portait une atteinte grave à la liberté fondamentale d'aller et de venir.

Créé en mai, le groupe Facebook anti masque obligatoire s'est largement nourri de ces atermoiements. Composé de quelques centaines de personnes début juillet, il comptabilise aujourd'hui près de 4.700 membres et a parfois pu puiser des arguments dans des décisions judiciaires. Nous sommes identifiés comme des complotistes, des gens d'extrême droite, des anti-macronistes, voire même des psychopathes, déplore Grégory Hazard, l'un des membres du collectif, qui rejette l'étiquette de virulent ou de radical. Le quadragénaire, qui ne combat pas tant le masque que son caractère obligatoire, se décrit simplement comme quelqu'un qui se pose des questions. Je doute de la véracité de tout ce qu'on nous impose pour soit-disant nous protéger, dit-il. Il s'interroge sur les chiffres alarmistes qu'il soupçonne d'être gonflés, truqués, anticipe un vaccin obligatoire pour voyager mais ne croit pas au risque d'une deuxième vague épidémique, qu'il appelle deuxième blague. Sur ces groupes s'échangent de nombreuses fausses nouvelles, notamment sur la prétendue dangerosité de ces muselières qui priveraient leurs usagers d'oxygène ou les exposeraient à une intoxication au dioxyde de carbone. Certains s'amusent à se prendre en selfie ou se filmer dans des magasins le visage découvert, d'autres s'exhibent avec des tee-shirts marqués dictature sanitaire.

Bonne nouvelle, néanmoins, selon un sondage Yougov pour le Huffington Post publié mercredi, seuls 14% des Français déclarent qu'ils refuseraient de porter un masque à l'extérieur. Il n'y a pas en France un terreau très important pour une mobilisation anti-masques. L'opinion est d'abord dominée par l'idée qu'on n'a pas raconté la vérité aux Français sur le manque de stocks, explique Bruno Cautrès, politologue au Cevipof.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Corse matin.


Source : infirmiers.com