La réingénierie du métier d'aide-soignant
, dont les textes de loi sont parus au Journal Officiel du 12 juin, continue de faire parler d'elle : le Syndicat National des Infirmières et des Infirmiers Libéraux (SNIIL) a exprimé par communiqué de presse ce lundi ses craintes
quant à son évolution
. Il s'oppose à une autonomie totale des aides-soignants et plaide pour une prise en charge sécurisée et pluriprofessionnelle des patients. Lors des récents débats menés par le Haut Conseil des Professions Paramédicales [dont l'avis n'est que consultatif, ndlr], le risque d'un exercice sans aucun encadrement a été tout à fait perçu, y compris par les représentants des auxiliaires de puériculture présents
, précise Marianne Pache, Secrétaire Générale du SNIIL. Concrètement, le syndicat souhaite éviter que l’aide-soignant ne réalise des soins courants de la vie quotidienne de sa propre initiative, sans en référer systématiquement à l’infirmier ; il a par ailleurs proposé que ces soins soient soumis à une prescription infirmière pour être mis en place. Le terme de "prescription infirmière" n'est pas nécessairement le plus pertinent, mais il s'agit bien d'encadrer l'activité aide-soignante par les infirmiers pour assurer une cohésion d'équipe et une prise en charge globale des patients
, insiste M. Pache. Pour la syndicaliste, la DGOS a désormais le choix entre la réécriture ciblée des textes ou leur application en l'état, ce qui - rappelle-t-elle - irait contre l'avis du HCPP. Réponse devrait être donnée par les autorités sanitaires dans les jours ou semaines à venir, la réforme devant intervenir dès la rentrée prochaine.
La Rédaction Infirmiers.com
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