SANTÉ SEXUELLE

Le dépistage de 4 IST devient gratuit pour les moins de 26 ans

Publié le 02/09/2024

Depuis le 1er septembre, il est désormais possible pour les moins de 26 ans de se faire dépister gratuitement pour quatre infections sexuellement transmissibles en laboratoire.

pipette, sang, laboratoire, test

Annoncée en septembre 2022 et inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale de 2023, la mesure est entré en application dimanche 1er septembre. Le dépistage de plusieurs infections sexuellement transmissibles (IST) est désormais gratuit pour les moins de 26 ans. Quatre maladies sont concernées : l’hépatite B, la syphilis, l’infection à chlamydia et la gonorrhée. Cette catégorie de population peut également y avoir accès sans ordonnance. C’était déjà le cas du VIH. Ceux qui souhaitent se faire dépister n’auront qu’à se rendre directement en laboratoire, où ils ont à remplir un questionnaire préalable (symptômes éventuels, nombre de partenaires sexuels, vaccination contre l’hépatite B) d’orientation vers les dépistages les plus pertinents. Au-delà de 26 ans, la prise en charge par l’Assurance maladie ne sera que de 60%, mais avec couverture du ticket modérateur par les complémentaires santé responsables. Une campagne de communication, pilotée par la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), est par ailleurs déployée auprès des professionnels de santé concernés. 

Cette mesure a été prise dans « un contexte de hausse des infections sexuellement transmissibles observées entre 2021 et 2023 », rappelle le ministère de la Santé.  La semaine précédente, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) faisait d’ailleurs état d’une « baisse inquiétante » de l’usage du préservatif chez les adolescents, les exposant à « un risque important » d’IST. Le dispositif « s’inscrit dans une volonté plus large de promouvoir la santé sexuelle de l’ensemble de la population et de réduire la transmission des infections ». En 2022, l’activité de dépistage des IST a toutefois augmenté, note l’Assurance maladie, en particulier celui du VIH, qui a atteint un niveau supérieur à celui de 2019 (plus de 6 millions de sérologies réalisées en laboratoires), et celui de 3 autres IST bactériennes (chlamydiose, gonorrhée et syphilis). « Cette dynamique est observée depuis plusieurs années, à l’exception d’une baisse ponctuelle en 2020 (en raison de la pandémie de Covid-19) », précise-t-elle.

La Rédaction d'Infirmiers.com

Source : infirmiers.com