Il nous faudrait donc plutôt dire la Covid
. L’Académie française a tranché en ce sens. Les Académiciens rappellent une règle simple de grammaire : pour un acronyme c'est le genre du mot principal qui compte. Ainsi dit-on : la
SNCF car il s'agit de l'acronyme de la
Société nationale des chemins de fer et l'article s'accorde avec le genre du mot société
. La difficulté avec Covid est qu'il s'agit d'un acronyme d'origine étrangère. Covid est l'abréviation du terme anglais Coronavirus disease
, soit en Français : maladie du coronavirus
. Maladie
étant un mot féminin, la règle devrait donc bien être d'employer le féminin quand on utilise le terme Covid, comme on parle de la
CIA pour Central Intelligence Agency. La question est : parviendrons-nous à changer nos habitudes alors que l’usage majoritaire en France est plutôt d’utiliser le terme au masculin depuis le début de l’épidémie ? Et pourquoi d’ailleurs, s’est interrogé l’Académie française. Parce que, avant que cet acronyme ne se répande, on a surtout parlé du coronavirus, groupe qui doit son genre (...) au nom masculin virus. Ensuite, par métonymie, on a donné à la maladie le genre de l’agent pathogène qui la provoque
, répond-elle.
Un mot encore : l'Académie ne goûte guère l'expression assez peu heureuse
, selon elle, de distanciation sociale
, une transcription de l'anglais social distancing
. Distanciation
, explique l'Académie, désigne dans son sens premier le refus de se mêler à d’autres classes sociales
. On suppose pourtant que ce n’est pas le sens que l’on veut donner aujourd’hui à ce nom
, ironise l'Académie. Peut-être aurait-on pu parler de respect des distances de sécurité
, de distance physique
ou de mise en place de distances de sécurité
, suggère-t-elle. On attend que l'Académie se penche désormais sur le mot déconfinement
... absent de tous les dictionnaires.
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