L'accès à la pilule du lendemain et celui au dépistage des infections sexuellement transmissibles deviendront gratuits respectivement pour toutes les femmes et jusqu'à 26 ans, a promis François Braun, le ministre de la Santé.
Fidèle aux promesses de campagne d’Emmanuel Macron, François Braun, le ministre de la Santé, entend visiblement mettre le renforcement des politiques de prévention au cœur de sa feuille de route. Trois jours après avoir informé de la future mise en place de consultations gratuites à 3 âges clés de la vie , il revient avec une nouvelle annonce relative à la santé des femmes.
Pour une plus grande égalité d'accès
L’accès à la contraception d’urgence (ou pilule du lendemain) deviendra ainsi gratuit pour toutes les femmes quel que soit leur âge et sans ordonnance, a-t-il indiqué dans une interview donnée à 20 Minutes. Jusqu’à présent, il ne l’était que pour les mineures, qui pouvaient y accéder auprès des pharmacies, des infirmières scolaires ou dans les centres de dépistage ou de santé sexuelles, et pour les étudiantes majeures. Or, avec un coût en pharmacie oscillant entre 3 et 20 euros selon les médicaments, partiellement pris en charge par la Sécurité sociale sous condition d’une prescription, ce moyen de contraception demeurait peu accessible pour certaines femmes. Le gouvernement agit concrètement pour que les femmes ne renoncent plus à la contraception d'urgence pour des raisons financières, premier motif de renoncement chez les femmes
, a en effet expliqué par la suite Isabelle Rome, ministre déléguée à l'Egalité entre les femmes et les hommes dans un communiqué. Cette mesure s’inscrit par ailleurs dans le sillage de l’inclusion l’année précédente de la gratuité de la contraception pour les femmes de 18 à 25 ans
dans le PLFSS 2022.
Les IST dans le viseur
S’ajoute à cette décision celle d’étendre la gratuité du dépistage de toutes les infections sexuellement transmissibles jusqu’à 26 ans, là aussi sans ordonnance. Désormais, la possibilité de dépistage sera étendue à toutes les infections sexuellement transmissibles (IST) pour lutter le plus précocement possible contre (la) reprise des infections
, a déclaré François Braun. Jusqu’à présent, seul celui du VIH était gratuit. En cause, une augmentation réelle
des IST dans la population, et spécifiquement les chlamydias et le gonocoque
, a-t-il expliqué. Et de reconnaître un défaut de prévention, d’information ou un relâchement plus global
dans la mise en place des politiques de prévention relatives à la santé sexuelle. Seulement 2 % de notre budget est consacré à la prévention contre 3 % chez nos voisins
, a-t-il noté, pointant un retard de la France sur ces sujets, comparé à ses voisins européens. Le ministre a également indiqué qu’il entendait saisir prochainement la Haute Autorité de Santé sur la question de la contraception masculine.
La Rédaction d'Infirmiers.com
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