La nouvelle mouture des textes semble confirmer une fois encore le pouvoir des lobbys médicaux au détriment de la reconnaissance de l’expertise infirmière mais aussi et surtout de l’intérêt des usagers
. Le constat de la Coordination Nationale Infirmière (CNI) est sans appel sur les textes régissant l’exercice infirmier en pratique avancée
qui devaient être présentés cet après-midi au ministère de la Santé.
Le syndicat infirmier formule deux critiques majeures : Bien loin de poser l’innovation et le cadre annoncé de ce "nouveau métier" tellement affiché ces derniers mois, les rédacteurs paraphrasent pour décrire un acte de consultation sans poser le terme. En effet, réel point d’achoppement, le mot "consultation" dérange car il représente à la fois une "chasse gardée" et une potentielle cotation. L’objet n’est pourtant pas de revendiquer l’acte de consultation médicale mais bien une consultation infirmière comme il en existe déjà plusieurs en France sans qu’elles soient pour autant reconnues
(...) D'autre part, estime encore la CNI, les nouveaux textes proposés enfermeraient l’infirmier exerçant en pratique avancée à agir dans le cadre de protocoles d’organisation précisant les règles de collaboration entre le médecin et lui. Outre l’évidente négation de l’expertise infirmière, il s’agit d’un frein majeur à l’exercice au regard de la problématique de désertification médicale croissante que connaît notre pays
. Et la CNI de conclure : Après de longs mois d’attente, la déception, la colère s’amplifient parmi les professionnels infirmiers mais c’est plus que tout l’indignation qui monte à présent
.
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