Les vaccins sont notre grand espoir
dans le contexte préoccupant actuel, a souligné Dominique Guludec, Présidente de la Haute Autorité de Santé, lors d'une conférence de presse sur l'intégration du vaccin Moderna dans la stratégie vaccinale nationale, qui s'est tenue vendredi 8 janvier. La formule du laboratoire américain vient en effet de s’ajouter à celle de Pfizer-BioNTech, qui était jusqu’à présent la seule autorisée en Europe dans la lutte contre l’épidémie. Rappelant les objectifs des recommandations vaccinales, il s'agit de sauver le plus rapidement le plus de vie possible et de préserver notre système de santé
, a rappelé la Présidente de l'agence en préambule, soulignant que les personnes vulnérables en France représentaient 16 millions de personnes
(dont 1 million de personnes en Ehpad). Ces personnes fragiles et exposées sont la priorité de la stratégie vaccinale.
Le vaccin Moderna est le 2e vaccin à ARN disponible en France contre le Covid. Il présente de très grandes similitude avec le vaccin Pfizer-BioNTech, a noté la HAS. Les résultats de l’étude de phase 3 concluent à une efficacité de 94,1 % sur la réduction du nombre de cas de Covid-19 symptomatiques, virologiquement confirmés, à compter du 14ème jour après la seconde dose vaccinale, chez des sujets de 18 ans et plus, sans preuve sérologique et/ou virologique d'une infection antérieure au SARS-CoV-2 et ayant reçu les deux injections
. L'efficacité du vaccin Moderna reste élevée pour les personnes de plus de 65 ans, à 86 % et en cas de présence de certaines comorbidités (et notamment en cas d'obésité sévère) : celui-ci peut donc être utilisé dans le cadre de la stratégie vaccinale, y compris chez les personnes très âgées et présentant potentiellement des comorbidités
. Nous n'avons pas encore de données concernant les moins de 18 ans ni les femmes enceintes, ce qui nous conduit à rester prudents, a toutefois observé la HAS.
Un atout de taille à noter : le vaccin Moderna peut être stocké dans des congélateurs classiques pendant 7 mois entre -25°C et -15°C, puis entre 2 et 8 degrés pendant 30 jours, ou pendant 12 heures à une température comprise entre +8°C et +25°C, contrairement au vaccin Pfizer-BioNTech, dont les conditions de conservation sont extrêmement contraignantes, a souligné l'infectiologue Elisabeth Bouvet. En dehors de ce critère de conservation, et étant donné les similitudes entre les deux vaccins, il n'y a pas de raison de privilégier l'un ou l'autre, a encore confié l'infectiologue. Enfin, la HAS, qui assure par ailleurs travailler actuellement sur les formes longues du Covid-19, sans autres précisions, a annoncé que d'autres vaccins voient en ce moment leurs dossiers s'accélérer : il s'agit des deux candidats vaccins AstraZenaca et Janssen.
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