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EN BREF

"La France doit se distinguer par un développement inégalé des soins palliatifs"

Publié le 12/07/2018

Le 12 juin 2018, l'Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) a rendu un rapport reconnaissant que la législation actuelle constitue une réponse adaptée à la prise en charge de l'immense majorité des parcours de fin de vie. A son tour, dans une étude établie à la demande du Premier Ministre, le Conseil d'Etat  vient exclure toute légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté. Il rappelle que le droit en vigueur est très récent et qu’il est le fruit d’un débat approfondi permettant, en outre, de répondre à l’essentiel des demandes d’aide médicale à mourir : L’accès à des soins palliatifs de qualité est un préalable nécessaire à toute réflexion éthique sur la fin de vie.

Le Conseil d'Etat souligne également que l'expression d'une demande d'aide anticipée à mourir ne devrait jamais naître d'un accès insuffisant à des soins palliatifs. Avec le Conseil d'Etat, la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) réaffirme avec force par voie de communiqué qu'un patient ne peut exprimer une volonté libre et éclairée s'il ne bénéficie pas du traitement adapté de sa douleur par des soins palliatifs. La SFAP peut en effet en témoigner, forte de son expérience quotidienne auprès de milliers de patients en fin de vie, que les demandes d'euthanasie motivées par la douleur disparaissent avec une prise en charge adaptée par les soins palliatifs. La SFAP souligne que le législateur ne peut caresser de fantasmes de toute-puissance face à la mort, mais l'Etat n'est pas pour autant impuissant : il doit permettre à tous d'avoir accès à des soins palliatifs de qualité. Elle déplore par ailleurs un accès inégal aux soins palliatifs, les fortes baisses des moyens subies par les services, une formation bien trop lacunaire des étudiants en médecine, le trop faible nombre de professeurs associés... Elle appelle donc les pouvoirs publics à tirer les conséquences de cette étude et à engager une action politique courageuse. Comme le souligne le Conseil d'Etat, l'égalité et la fraternité entre les citoyens ainsi que la dignité des patients le commandent.

 


Source : infirmiers.com