Comme les autres crimes terroristes qui ont frappé la France depuis plusieurs décennies,
les attentats de 2015
ont été dévastateurs pour le pays. Au lourd tribut humain se sont ajoutés le traumatisme et l'impact psychologique. Pour les analyser, Santé Publique France
lançait en 2016 auprès des personnes touchées une vaste étude en ligne baptisée ESPA 13 novembre, pour "enquête de santé publique post-attentats" perpétrés au Bataclan, devant les terrasses des cafés parisiens et au Stade de France. Objectif : recueillir la participation de plusieurs centaines de personnes blessées, visées, menacées ou témoins, d'intervenants des forces de l’ordre
ou de secours
, d'agents de l’administration et de personnes endeuillées par la disparition d’un proche pour évaluer l'impact psycho-traumatique et le recours aux soins qui s'en sont suivis. Menée en 2016,
la première phase de l'étude
avaient révélé une forte altération de la santé mentale post-attentats (nombreux syndromes dépressifs, recours fréquent à des substances psychoactives, répercussions sociales...) chez les professionnels de santé mais également chez les civils, sans pour autant qu'un parcours de soins dédié ne soit entamé.
Pour compléter ces résultats à plus long-terme, une deuxième phase de l'étude a été lancée le 16 novembre. Elle durera quatre mois et inclura de nouveaux participants ainsi que certains répondants déjà inclus. D’après les résultats de la première vague réalisée quelques mois après les attentats, près de 37% des civils ayant répondu souffraient d’un stress post traumatique. Certains n’avaient pas recours aux soins, notamment les témoins. Avec cette deuxième vague, nous pourrons voir si le recours aux soins a été plus important avec le temps et nous pourrons décrire l’évolution de leur santé mentale. Ceci chez les civils mais également les intervenants
, complète le Dr Philippe PIRARD, Médecin-Epidémiologiste, Coordonnateur de l’étude ESPA 13 novembre.
Le questionnaire est disponible en ligne sur le portail de Santé publique France (https://www.santepubliquefrance.fr/espa2). Il peut être rempli en plusieurs fois, et prendre 20 à 45 minutes à compléter. Un dispositif de soutien psychologique par téléphone est mis à disposition des personnes en ayant besoin lors de leur réponse au questionnaire.
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