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EN BREF

Formation initiale des infirmiers : le recours à l’apprentissage est "inapproprié"

Publié le 14/05/2019

C'est un communiqué de presse de la Fédération Nationale des Infirmiers (FNI) , appuyé par celui de la Fédération française des praticiens de santé *, qui alerte : dans le cadre de l’examen du projet de loi sur la transformation de la fonction publique, les députés du groupe LREM ont déposé un amendement destiné à instaurer le recours au recrutement d’apprentis dans la fonction publique hospitalière pour plusieurs professions paramédicales dont celle d’infirmier. Le texte de l'amendement dit ceci : Cet amendement supprime un frein au développement de l’apprentissage dans la fonction publique hospitalière, en sécurisant juridiquement le recrutement d’apprentis et leur parcours de formation, pour les professions d’infirmier, de masseur-kinésithérapeute, de pédicure-podologue, d’orthoptiste et d’orthophoniste. Il évite toute confusion entre le statut de l’apprenti et celui d’un agent de droit commun, et donc de risque de dénonciation d’exercice illégal d’une profession réglementée, dès lors que l’apprenti n’intervient qu’au titre et dans le cadre de son cursus de formation. L’apprentissage présente un intérêt pour les métiers de la santé en diversifiant les profils recrutés et en favorisant la fidélisation des jeunes sur le territoire. La FNI se dit "stupéfaite" face à cette mesure portée par le groupe majoritaire qui instaure une nouvelle voie d’entrée dans la profession, alors même que l’accès aux études d’infirmier vient d’être réformé , avec l’intégration de la filière à Parcoursup , et qu’une réforme plus vaste des études de santé est posée dans le cadre du projet de loi relatif à l'organisation et à la transformation du système de santé, avec notamment l’instauration d’un dispositif de recertification. Et de souligner qu'il s’agit d’une idée sortie du chapeau qui n’a jamais été discutée et encore moins concertée avec la profession.

Pour la FNI, au moment où les enjeux de santé publique, de qualité et de sécurité des soins ne font que s’élever, il est indispensable de maintenir le plus haut niveau de formation possible pour l’ensemble des professionnels de santé et les infirmiers ne doivent pas y faire exception. Le baccalauréat demeure un prérequis incontournable pour l’entrée en formation. Le supprimer, ou le contourner, comme peut le permettre le recours à l’apprentissage, va à contre-courant des objectifs de qualité et de sécurité des soins posés par la stratégie de transformation du système de santé. La FNI l'affirme, si l’apprentissage constitue une modalité de formation adéquate pour certains métiers, il ne semble pas approprié pour les métiers du soin et de la santé. Si tel avait été le cas, les députés de LREM n’auraient pas hésité à inclure les professions médicales dans les modalités qu’ils proposent. Or ce n’est pas envisagé à ce stade.

*Créée en août 2017, elle se compose des principaux syndicats d’infirmiers libéraux, de masseurs-kinésithérapeutes, d’orthophonistes, d’orthoptistes et de pédicures-podologues, à savoir : Convergence infirmière, la FFMKR, la FNI, la FNO, la FNP, l’ONSIL, l’UNSMKL ainsi que le SNAO.


Source : infirmiers.com