Combler peu à peu les trous et réduire encore le nombre de ces "oubliés du Ségur", qui n’ont pas eu droit à une revalorisation de leur salaire. C’est en essence ce que réclame la Fédération Hospitalière de France (FHF) dans un récent communiqué de presse. Le cœur de la guerre : le complément de traitement indiciaire (CTI) de 183 euros nets
par mois, décidé dans le cadre du Ségur de la Santé et qui avait en premier lieu été accordé à l’ensemble des personnels des hôpitaux et des EHPAD, avant d’être étendu à d’autres secteurs, et notamment aux services sociaux et médico-sociaux
rattachés à l’hôpital public. La FHF a ainsi indiqué avoir signé le 29 mai, à la suite de plusieurs mois de discussions avec la mission sur "les métiers de l’autonomie" dirigée par Michel Laforcade, un nouveau protocole d’accord stipulant l’extension du CTI aux personnels soignants travaillant au sein des établissements sociaux et médico-sociaux non rattachés à un EHPAD ou un EPS public : à partir du 1er octobre 2021, les personnels soignants, les aides médico-psychologiques, les auxiliaires de vie sociale et les accompagnants éducatifs et sociaux qui exercent dans ces établissements percevront le complément de traitement indiciaire
.
Si elle salue cette avancée, elle déplore toutefois qu’elle ne soit pas appliquée à l’ensemble des personnels de ces structures et craint que cette distinction et la différence de traitement qui en résulte au sein d’un même établissement ne peuvent que susciter des tensions, de l’incompréhension et de la colère chez les agents publics des filières concernées
. Et ce d’autant plus qu’aucune différenciation de ce type n’a été appliquée au sein des hôpitaux, des EHPAD et des établissements médico-sociaux qui leur sont rattachés. Cette situation fragilise aussi les établissements médico-sociaux publics autonomes, en termes d’attractivité relative au sein même de la fonction publique hospitalière
, alerte-t-elle, notant au passage que ces professionnels oubliés exercent les mêmes métiers que ceux de la fonction publique hospitalière, et doivent donc donner lieu à une même éligibilité au CTI
. Afin de résoudre cette inéquité
qu’elle juge incongrue
, la FHF appelle à poursuivre les travaux avec Michel Laforcade et les autres membres de la mission, sans attendre la fin de l’année 2021.
La Rédaction Infirmiers.com
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