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Deux études françaises passent au peigne fin la vaccination anti Covid-19

Publié le 11/10/2021

Une étude menée par le Groupement d’Intérêt Scientifique EPI-PHARE, qui associe l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) et la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) confirme un peu plus l’efficacité de la vaccination contre les formes graves du Covid-19 chez les plus de 50 ans, et ce pour les trois vaccins à double dose (Pfizer, Moderna et AstraZeneca). La vaccination est efficace à plus de 90 % pour réduire les formes graves de Covid-19 chez les personnes de plus de 50 ans en France à partir du 14ème jour suivant la seconde injection, atteste-t-elle ainsi. Pour parvenir à ce résultat, l’étude a inclus deux cohortes, une de 15,4 millions de personnes de 50 à 74 ans (7,7 millions vaccinés contre 7,7 millions non vaccinés) et une de 7,2 millions de plus de 75 ans (3,6 millions de vaccinés contre 3,6 millions de non vaccinés) entre le 1er février et le 30 avril 2021 et suivie jusqu’au 20 juillet 2021, avec comme constat que l’efficacité de la vaccination sur les formes graves de Covid-19 ne semblait pas diminuer sur la période de suivi disponible qui allait jusqu’à 5 mois. Même chose pour le variant Delta, où elle est jugée efficace à 84 % pour les plus de 75 ans et à plus de 92 % chez les 50-74 ans. À noter toutefois que cette partie de l’étude s’est effectuée sur une courte durée (entre 20 juin et le 20 juillet 2021) et qu’EPI-PHARE entend poursuivre le suivi afin de mesurer l’évolution de l’efficacité sur une plus longue période et de mieux caractériser les effets du variant.

La vaccination, c’est en partie ce qui conduit l’Institut Pasteur à témoigner dans ses dernières modélisations d’un optimisme prudent sur l’évolution de l’épidémie à la veille de l’entrée dans la saison hivernale. Anticipant dans l’un de ses scénarios une couverture vaccinale de 81 % chez les adolescents et 90 % chez les adultes courant décembre pour une vaccination réduisant de 95 % les risques d’hospitalisation et de 60 % celui d’infection, il ne s’attend pas à une reprise importante de l’épidémie, même lorsqu’[il] prend en compte le refroidissement des températures si les mesures barrière et les comportements actuels sont maintenus. Grâce à la couverture vaccinale élevée, il ne sera a priori pas nécessaire de réinstaurer des mesures très contraignantes type couvre-feu ou confinement. En revanche, un relâchement des gestes barrières identique à celui constaté au cours de la période estivale, conjugué au refroidissement des températures, pourrait conduire à une reprise de l’épidémie, avec un pic modélisé de 1 200 admissions à l’hôpital par jour en février 2022, et donc générer une pression importante sur le système hospitalier, que l’arrivée de la grippe saisonnière pourrait également solliciter d’autant plus. La diminution de l'efficacité vaccinale au cours du temps ou l'émergence d'un nouveau variant sont susceptibles de dégrader ces projections, souligne par ailleurs Pasteur.

Parallèlement à la vaccination, l’industrie pharmaceutique étudie la possibilité de produire un médicament efficace pour traiter les infections au Covid-19. Alors que Merck entend soumettre une demande d’autorisation de commercialisation de son traitement oral aux Etats-Unis, le laboratoire AstraZeneca a déclaré dans un communiqué que son traitement AZD7742 lancé à l’essai en août 2020 présentait des résultats jugés positifs, selon une étude incluant 903 participants. Combinaison de deux anticorps, il a réduit le risque de développer une forme grave du virus ou pouvant conduire à un décès de 67 % chez les personnes l’ayant pris cinq jours après l’apparition des premiers symptômes. Le laboratoire a annoncé qu’il présenterait ces données aux autorités sanitaires, ajoutant qu’il avait d’ores et déjà déposé une demande d’autorisation auprès de l’Agence américaine du médicament (FDA).

La Rédaction Infirmiers.com


Source : infirmiers.com