Face à des conditions de travail qui se dégradent et des revenus qui fondent dans un contexte d’inflation, le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil) et le collectif des infirmiers libéraux en colère sont parvenus à un accord pour porter ensemble les mêmes revendications. La première concerne l’ouverture de nouvelles négociations avec l’Assurance maladie afin de « compenser l’impact de l’inflation en revalorisant les lettres clés » des infirmiers libéraux (IDEL). Comme les deux organisations le rappellent, celles-ci n’ont pas évolué depuis 2009. Une situation qui agace ces professionnels alors que les médecins généralistes, eux, sont sur le point d’obtenir une revalorisation de leurs actes de consultation médicale.
L’autre priorité, c’est bien sûr la refonte du métier infirmier, en cours dans les groupes de travail. Dans ce contexte, le Sniil et le collectif attendent l’ouverture de négociations « sur les compétences infirmières, en lien avec la réingénierie de la profession. » Il est impératif, jugent-ils, que les IDEL soient consultés dans ce cadre, où se joue « l’avenir de la profession » dans son ensemble. Les premiers retours (propositions de définition, des missions et du référentiel d’activités et de compétences...) sont attendus pour ce premier trimestre 2024.
Appel à une journée de mobilisation le 19 mars
Dernier point, et non des moindres : les conditions de travail, avec l’ouverture de travaux « sur la reconnaissance de la pénibilité » du métier. Les deux organisations soulignent ainsi la nécessité non seulement de redonner du sens à l’exercice en libéral, mais aussi de « faire confiance à la profession », alors que celle-ci est visée par un nouveau processus de recouvrement des indus. « Les infirmières et infirmiers libéraux doivent retrouver de la quiétude dans leur exercice quotidien », insistent-ils, et ce d’autant plus que le système de santé affronte une crise où se conjugue fuite des personnels et manque de moyens financiers. Celui-ci ne peut ainsi pas se permettre de voir se réduire ces professionnels libéraux, « qui demeurent les rares professionnels de santé à encore se rendre au domicile des patients ». Pour appuyer leurs revendications et obtenir des réponses concrètes aux problématiques qu’affronte l’exercice libéral, le Sniil et le collectif appellent à une journée de mobilisation le 19 mars 2024. « Il y a un véritable enjeu pour le système de santé, qui repose en grande partie sur l’action au quotidien des IDEL, à reconnaître et valoriser cette profession en grande souffrance », concluent-ils.
INTERNATIONAL
Infirmiers, infirmières : appel à candidatures pour les prix "Reconnaissance" 2025 du SIDIIEF
HOSPITALISATION A DOMICILE
Un flash sécurité patient sur les évènements indésirables associés aux soins en HAD
THÉRAPIES COMPLÉMENTAIRES
Hypnose, méditation : la révolution silencieuse
RECRUTEMENT
Pénurie d'infirmiers : où en est-on ?