Cyberattaque à Corbeil-Essonnes : les patients à risque transférés vers d'autres structures

Les conséquences de la cyberattaque qui a visé l'hôpital de Corbeil-Essonnes continuent d'en perturber le fonctionnement, notamment dans la prise en charge des patients à risque.

Quatre jours après la cyberattaque dont il a été la cible , le Centre hospitalier sud-francilien demeure encore très perturbé. Certaines activités sont ainsi transférées vers d’autres établissements.

Des services encore très perturbés

Si consultations, accouchements et petite chirurgie sont encore assurés, tous les patients instables ou nécessitant des soins aigus sont transférés, a fait savoir la direction de l'établissement. Les patients à risque, qui ont besoin d’une surveillance accrue, sont transférés. Les patients dont l’état est stable restent dans nos locaux. De même, les patients nécessitant des examens réguliers et fréquents à courte échéance sont, eux aussi, confiés à d’autres structures. Aux urgences, l’activité est proche de zéro et la réanimation en néonatalité a été vidée, témoigne un représentant syndical de Sud Santé. Enfin, les patients des services de cardiologie et de soins de suite et de réadaptation ont été transférés en interne vers l’unité de soins intensif de cardiologie, par prévention. La pharmacie a pris des dispositions rapides qui garantissent la continuité d’approvisionnement des services en médicaments et en dispositifs médicaux, précise toutefois la direction de l’hôpital dans un communiqué. Quant aux services de biologie médicale et d’imagerie, ils fonctionnent toujours, mais les délais d’attente pour obtenir les résultats sont allongés.

Des attaques toujours fréquentes

Mardi 23 août, au lendemain de l’attaque, le ministre de la Santé, François Braun assurait que la prise en charge des patients [n’était] pas mise en danger, notamment du fait de ces transferts et réorientations par le Samu vers d’autres établissements. C'est une cyberattaque comme malheureusement il y en a dans l'ensemble des établissements. Nous ne céderons pas , ajoutait-il.

La Rédaction d'Infirmiers.com avec l'AFP