L'Ordre entend une fois de plus aller plus loin sur la question de l'élargissement des compétences infirmières. La Haute Autorité de Santé (HAS) s’est prononcée mardi 2 mars en faveur de l’extension des compétences vaccinales des pharmaciens, des sages-femmes et des infirmiers
pour l’ensemble des vaccins contre la Covid-19
, avec pour objectif d'accélérer encore et toujours la vaccination d'une part. Pour l'Ordre National des Infirmiers, l'instance doit aller encore plus loin en se prononçant pour l'extension de la prescription vaccinale aux infirmiers. Forts de (leur) expertise unique et de leur présence dans tous les territoires, l’ONI appelle à donner aux infirmiers – comme aux pharmaciens et aux sages femmes*, en plus des médecins – le rôle de prescription du vaccin contre la covid19
, peut-on ainsi lire dans un communiqué diffusé ce mercredi 3 mars. Les infirmiers sont parfaitement capables d’identifier et de prioriser les patients pouvant avoir recours au vaccin. Ce rôle de prescription permettrait d’accélérer considérablement la couverture vaccinale, notamment parmi les personnes isolées, au domicile desquelles les infirmiers libéraux sont les seuls à se déplacer
. Argument de poids dans ce combat pour l'ONI : permettre aux plus isolés de bénéficier de la vaccination contre le Covid. Dans une consultation menée en juin 2020, à laquelle 61 000 infirmiers ont répondu, ces derniers constataient dans leur très grande majorité (73%) que la prescription médicale pouvait parfois rendre difficile l’accès aux soins
, souligne ainsi l'Ordre National des Infirmiers. C’est d’autant plus le cas pour les personnes isolées. Rappelons que selon l’Assurance Maladie, 5,4 millions de Français n’avaient pas de médecin traitant en 2019
.
Les infirmiers peuvent être un vecteur important d’accélération de la vaccination parmi les personnes isolées, notamment si on leur donne la possibilité de prescrire le vaccin à leurs patients et si l’on facilite son administration par les infirmiers libéraux, qui sont les seuls aujourd’hui à se rendre au domicile de leurs patients
, rappelle ainsi Patrick Chamboredon, Président de l’ONI.
* La HAS recommande en effet que la prescription puisse être faite : par les pharmaciens, sauf chez les femmes enceintes, et les personnes présentant un trouble de l’hémostase et par les sages-femmes chez la femme, en particulier la femme enceinte, et dans l’entourage de celle-ci et de son enfant.
Retrouvez ici le communiqué de l'ONI.
Redaction Infirmiers.com
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