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Covid-19 : face au variant Delta, la HAS préconise l'obligation vaccinale des soignants

Publié le 12/07/2021

Nombre de cas positifs en augmentation, crainte provoquée par le variant Delta…, la lutte contre le Covid-19, malgré une baisse des hospitalisations et des décès observée ces dernières semaines, est loin d’être terminée. Preuve en est la tenue ce lundi 12 juillet d’un Conseil de défense sanitaire exceptionnel, qui sera suivi en soirée d’une allocution d’Emmanuel Macron et devrait donner lieu à l’annonce de la mise en place de nouvelles mesures (vaccination obligatoire des soignants , extension du pass sanitaire…). C’est face à ce contexte que la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande d’adapter la stratégie vaccinale actuellement en place pour limiter le rebond épidémique causé par le variant, qui représente à ce jour 43 % des tests PCR positifs, et circonvenir la menace d’une quatrième vague, jugée de plus en plus probable par les experts. Pour limiter l’intensité de la nouvelle vague due à la circulation de ce variant, une seule solution : vacciner le plus et le plus vite possible, a-t-elle d’abord tenu à rappeler dans un communiqué daté du vendredi 9 juillet. Car, selon une modélisation réalisée par l’Institut Pasteur, une personne non-vaccinée a 12 fois plus de risque de transmettre le SARS-CoV-2 qu’une personne vaccinée. Du fait de sa transmissibilité, et en l’absence d’une accélération de la campagne vaccinale, le variant Delta pourrait ainsi provoquer un nouvel effet de tension sur notre système de santé dès la rentrée, et ce jusqu’au printemps 2022. Rappelant que les vaccins à ARNm (Moderna et Pfizer) ainsi que le Vaxzevria® (AstraZeneca) ont fait la preuve de leur efficacité contre les formes graves et symptomatiques du virus et contre sa transmissibilité, la HAS recommande toutefois de privilégier l’utilisation de vaccins à ARNm pour les personnes qui démarrent la vaccination avec un intervalle de 3 à 4 semaines entre les deux doses. De même, elle conseille pour les personnes de plus de 55 ans qui auraient reçu une première dose du vaccin Vaxzevria® de privilégier une deuxième dose d’un vaccin à ARNm après un délai de 4 semaines. Les études récentes ont confirmé la très bonne qualité de la réponse offerte par un schéma hétérologue Vaxzevria®/ARNm tout en apportant des éléments rassurants sur le plan de la tolérance, a-t-elle indiqué.

Dans un second communiqué, elle préconise également l’utilisation du vaccin Janssen, dont elle a validé l’utilisation sur le territoire en mars, pour les Français de plus de 55 ans éloignés du système de santé et pour ceux vivant à l’étranger et qui n’auraient pas accès aux vaccins homologués au sein de l’Union européenne. Cela devra se faire dans le cadre d’une décision médicale partagée et après avoir apporté à chacun une information claire sur la connaissance des risques liés à l’administration de ce vaccin, en particulier sur la survenue de très rares cas graves de syndrome de thromboses associées à une thrombocytopénie rapportés dans les trois premières semaines suivant la vaccination, principalement chez les femmes âgées de moins de 50 ans, précise-t-elle toutefois. Par ailleurs, l’agence, qui appelait encore récemment à convaincre les soignants à se faire vacciner, se dit désormais favorable à l’obligation vaccinale de l’ensemble des professionnels en contact avec des personnes vulnérables dans un souci d’éthique, et appelle même à réfléchir à une extension de cette obligation en population générale.

La Rédaction Infirmiers.com


Source : infirmiers.com