Nous ne le faisons pas de gaieté de cœur. Nous le faisons parce que c’est nécessaire
. Olivier Véran, le ton grave, a annoncé de nouvelles mesures mercredi 23 septembre pour éviter une situation critique
qui pourrait advenir d'ici quelques semaines
sans réaction à la mesure de la situation. La plupart des grandes villes françaises, dont Paris, sont désormais en zone d'alerte
renforcée
ou maximale
, comme à Marseille et en Guadeloupe, classées mercredi en zone d'alerte maximale
, dernier niveau avant l'état d'urgence sanitaire, selon le nouveau classement des autorités.
Outre les bars et restaurants, à partir de samedi, tous les établissements recevant du public
vont y être fermés pendant 15 jours, sauf ceux qui ont un protocole sanitaire strict
, comme les théâtres, les musées ou les cinémas, a annoncé le ministre de la Santé. Juste en-dessous de cet ultime niveau, onze autres métropoles sont à présent en zone d'alerte renforcée
: Paris, Lille, Toulouse, Saint-Etienne, Rennes, Rouen, Grenoble, Montpellier, ainsi que Bordeaux, Lyon et Nice, qui s'y trouvaient déjà. Dans ces villes, la jauge des rassemblements est abaissée à 1 000 personnes (contre 5 000 auparavant). Cette mesure devrait par exemple concerner le tournoi de tennis de Roland Garros, qui débute dimanche. Par ailleurs, les rassemblements de plus de 10 personnes dans l'espace public sont interdits. Si la situation ne s'améliore pas, d'autres métropoles pourraient passer à ce niveau, a prévenu Olivier Véran, en citant Tours, Strasbourg, Dijon et Clermont-Ferrand
. Plusieurs de ces nouvelles mesures contraignantes ont été mal perçues. Le président de la région PACA, Renaud Muselier, a par exemple dénoncé une décision prise de façon unilatérale
, dans laquelle il voit une punition collective
et un quasi-reconfinement
tandis que la maire de Marseille, Michèle Rubirola, a fait part de sa colère
.
Fermer les bars et restaurants de @AMPMetropole pendant 15 jours est un quasi-reconfinement ! J’en prends acte mais je le regrette. Nous avions pris des décisions concertées il y a 9 jours, elles commençaient à marcher, c’est une punition collective ! #COVID19 @olivierveran pic.twitter.com/zdaoUyMC6D
— Renaud Muselier (@RenaudMuselier) September 23, 2020
Malheureusement, depuis cet été, tous les indicateurs se dégradent et la crainte est toujours la même : la saturation des hôpitaux, submergés par un afflux massif de malades. La part des patients Covid dans les réanimations a commencé à réaugmenter et atteint 19% au niveau national
, selon le ministre. Pour l'Île-de-France, au rythme actuel (...), on peut s'attendre à ce que 40% des capacités régionales de réanimation soient utilisées pour des patients Covid au 10 octobre, 60% le 25 octobre et 85% aux alentours du 11 novembre
, a ainsi prévenu Olivier Véran. Il est encore temps d'agir
, a-t-il insisté, répétant l'importance du respect des gestes barrières
(...) et de la réduction des interactions sociales
, autant dans la sphère publique que privée. On ne peut pas être extrêmement vigilant dans le métro, le bus, au bureau, dans les commerces, et relâcher toute forme de vigilance en privé
, a-t-il poursuivi. Il ne faut pas multiplier les dîners, éviter de sortir plusieurs fois par semaine avec des personnes différentes
, a-t-il préconisé, en employant l'expression de bulle sociale
.
Selon le dernier bilan de Santé publique France en date du 23 septembre, 13 072 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés en 24 heures. 783 malades du virus ont été nouvellement admis à l'hôpital entre mardi et mercredi, dont 130 en réanimation. 4 244 malades du Covid ont été hospitalisés sur les sept derniers jours, dont 675 en réanimation. Le taux de positivité des tests croît lui aussi, aujourd'hui à 6,2.
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