Le 25 juin dernier, Emmanuel Macron a installé la mission chargée d’évaluer la gestion de la crise sanitaire due au nouveau coronavirus par l’exécutif. Elle sera présidée par l’infectiologue et épidémiologiste suisse Didier Pittet et devra rendre ses conclusions d’ici à la fin de l’année, a annoncé l’Elysée qui les rendra alors publiques.
Cette mission indépendante nationale sur l’évaluation de la gestion de la crise du Covid-19 et sur l’anticipation des risques pandémiques
doit permettre de tirer les leçons
de la crise et d’en sortir renforcé et mieux préparé à l’avenir.
Pour diriger cette mission, le président a fait appel à une personnalité scientifique internationale mais francophone. Rappelons que le Pr Pittet "inventeur" du gel hydroalcoolique (de l'alcool, mélangé à de l’eau et à de la glycérine), a fait en sorte que la formule ne fasse pas l’objet d’un brevet et qu’elle reste dans le domaine public, ce qui a facilité sa diffusion notamment dans les pays en développement.
Outre le Professeur Pittet, seront également membres de cette mission : Raoul Briet, ancien président de chambre de la Cour des comptes ; Laurence Boone, chef économiste de l’OCDE ; Anne-Marie Moulin, directrice de recherche émérite au CNRS ; et Pierre Parneix, médecin de santé publique au CHU de Bordeaux et spécialiste des questions d’hygiène hospitalière. Il s’agit pour les cinq membres de permettre à chaque Français d’avoir accès à une information transparente, complète et lucide qui rappelle les faits, les remette en perspective et élabore des propositions pour renforcer notre système de riposte aux épidémies.
Ils devront comparer la riposte
française à celle mise en œuvre chez nos voisins
, porter une appréciation sur la pertinence, la rapidité, la proportionnalité de la réponse dans la gestion de la crise sanitaire, sociale et économique
, alors que l’exécutif fait face aux critiques, notamment sur ses stocks de masques et de médicaments de réanimation.
Un premier rapport d’étape, consacré à l’analyse de la gestion de la crise et à la préparation d’une éventuelle seconde vague
, est attendu en octobre. Puis, au plus tard pour la fin de l’année, un second rapport doit se pencher sur l’anticipation du risque pandémique
qui pourrait de nouveau frapper la France.
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