Alors que commence aujourd'hui, à Paris, et jusqu'au 3 novembre, le congrès mondial contre le cancer, la Ligue contre le cancer, co-organisateur de cet événement avec l'Union internationale contre le cancer (UICC) rappelle que, partout, le cancer - gagne du terrain - et s'est malheureusement imposé comme la première cause de mortalité dans le monde. Le congrès mondial contre le cancer se devra donc « de mobiliser pour agir afin d'accélérer le changement »
, thème de cette édition 2016. En effet, si le cancer poursuit son ascension à l'échelle mondiale, les clés pour gagner la lutte contre lui sont réelles et les bonnes pratiques internationales de mise : nouvelles thérapies, projets de recherche innovants, dépistage, information, prévention, accompagnement...
Pour la Ligue, il ne manque plus qu'à « réveiller la conscience collective »
. Comment ? En appellant à la mobilisation générale à l'échelle mondiale pour prendre le bon virage et faire changer les choses ; notamment autour de la lutte contre le tabac qui est le 1er facteur de risque évitable. Pour la Ligue, deux leviers de réussite : accompagner les pays ayant des difficultés - notamment l'Afrique où 600 000 cas de cancer sont déclarés chaque année et où parmi les personnes diagnostiquées, 500 000 en décèdent - et les femmes, car elles constituent un levier essentiel pour la sensibilisation des familles. Et de rappeler qu'en France, comme partout dans le monde, les femmes sont les premières prescriptrices de santé.
Rappelons que les dernières données disponibles sur le cancer au niveau mondial, publiées en 2013 par l'OMS, comptabilisaient 14,1 millions de nouveaux cas de cancer en 2012 contre 12,7 millions en 2008 et 8,2 millions de décès contre 7,6 millions. Des chiffres liés au cancer dans le monde qui ne font qu'augmenter en raison de trois facteurs essentiels :
- l'augmentation de la population mondiale (de 6,1 milliards en 2000, elle est passée à 7,06 milliards en 2012 et devrait atteindre 8,3 milliards en 2030) ;
- le vieillissement de la population mondiale d'ici à 2030 ;
- l'augmentation de la fréquence des cancers (même si la taille de la population reste constante et que la répartition par âge reste inchangée).
Par extrapolation de ces données, on peut s'attendre à ce que, d'ici 2030, il y ait, dans le monde, environ 26,4 millions de nouveaux cas de cancer et 17 millions de décès dus au cancer par an.
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